Avanti! par Alligator

Un Wilder toujours aussi fleuri, léger, aérien et subtil qu'à l'accoutumée.
La romance prend le pas sur la comédie pure. Le rythme est volontiers ralenti, pour nous laisser contempler l'exquise idylle dans ses premiers pas, puis dans sa délicieuse plénitude. L'évolution des personnages est franchement casse-gueule tant celui de Lemmon est d'une antipathie qui laisse peu de place aux sentiments. Et pourtant le scénario parvient par petites touches à instiller de l'humain chez cet homme, aidé il est vrai par un environnement italien des plus chaleureux, les personnages de l'hotel dépassent le pittoresque pour verser souvent dans la bonté et la prodigalité amicales des plus réjouissantes (le directeur de l'hotel interprêté par un grand Clive Revill) mais surtout, c'est à la sensibilité et la douceur de Jennifer Mills qu'il est difficile de résister. Le parallèle entre les deux parents et leurs enfants, les clins d'oeil incessants à l'humanité de leurs relations, au plaisir et à l'urgence de vivre pleinement font de ce film un petit film adorable, mignon, très bien écrit, certaines scènes gagnent le coeur, grace à de jolis dialogues, chiadés, nets, précis et justes mais également grâce à d'irréprochables comédiens.