Si les franchises individuelles de nos fameux biceps se sont révélées tout à fait honorables, nous attendions de pied ferme la réunion des gros bras qui se devait alors d'exploser l'écran. C'est ici que survient la déception. Rien à faire... C'est très mauvais. Par quoi commencer ? Le pire peut être. Plongée dans une situation dont la contextualisation nous rend myopes, notre ouïe est brisée par un brouhaha du diable. L’entité négative de la réalisation débarque. Existe t-il plus ridicule ? Motivation pitoyable, sourire minable et inutile au visage, un sceptre en plastique dans la main, il est un « Dieu », il est « Loki » colérique et grimaçant au derrière d'une voiture de bouseux. L'impuissance classique des hommes, les poussent alors à regrouper nos magnifiques Avengers. Sur fond de dialogues particulièrement soporifiques, arrivent nos acteurs aux faciès aussi aseptisés qu'une barquette plastique. Seul Robert Downey.Jr (qui a sans aucun doute dû verser nombre de larmes de dépit durant le tournage) et Mark Ruffallo (un jeune vert dans la grande famille Marvel) surpasse le jeu monolithique aux deux expressions, ici proclamé roi. De rares contrastes et touches d'humour relèvent avec gentillesse le niveau. On esquisse un sourire puis sans l'ombre d'une pause, on replonge. L'absence de consistance, de vrai scénario, de réelle dimension humaine (on effleure à peine le lambda), l'abondance de bruits, de cris de bœufs et de fausse fureur donne la migraine. Moments de pathos, références purement américaines et musique assourdissante... On se retrouve projetés dans un jeu vidéo sans autre fondement que celui de ramasser bon nombre de recettes. Sont-ils dans l'incapacité d'y placer du cœur, du punch où rien qu'une petite touche de consistance? Lassant. L'incompréhension étant de savoir pourquoi on s'en étonne encore.