Le 19ème film.
J'étais grand fan au début. Mais ça fait déjà au moins trois ans que j'ai arrêté d'aller voir les Marvel, parce que c'est le même film à chaque fois. A part quand on propose un nouveau personnage, comme Dr Strange, pas trop mal. La construction est la même mais le principe d'un personnage est toujours rigolo à découvrir.
Bon, là on est dans le Colisée en train de mater les gladiateurs faire tout et n'importe quoi sans le moindre respect pour notre suspension d'incrédulité (cf faire tourner une étoile à neutrons avec une corde).
500M de dollars, dans ma tête, c'est le budget d'Avatar et c'est peut-être la principale raison pour laquelle on se dit "allez, ça vaut peut-être le coup". Mais bon, dialogue, crack boom psshhh, dialogue, crack boom psshhh, blague, toudoum psshh... A un moment quand Chris Pratt et Thor se mesurent les pectoraux à la tonalité de leur voix, on se dit que ça fait quand même 2 millions de dollars la blague niveau AB production (vous savez, les sitcom du Club Dorothée).
Mais heureusement, Iron Man, l'"ironique", est là. Ses blagues consistent à amener de la légèreté en ne prenant rien au sérieux. En fait, en faisant ça, il donne les vrais mots sur ce qui se passe (un type en robe cherche un collier, un gros détruit le monde avec son gant...). C'est quand même culotté pour un film que d'affirmer la trivialité de son contenu. C'est pas parce qu'on se prend pas au sérieux que ça devient intéressant. Iron Man, c'est le spectateur blasé. "Rien n'a d'intérêt, toute façon t'es venu ici pour l'ampleur et les effets, nan?". Et c'est vrai. Si je suis pas content, j'avais qu'à pas venir.


On en a pour nos yeux, c'est sûr. La surenchère d'action et de lieux différents, la lisibilité parfois limite de l'action tend vers le Transformers, là, je sais pas si c'est une qualité.
Quant à la noirceur et la surprise et l'originalité de cet opus pas comme les autres, sans spoiler, elle ne représente que quatre minutes de film. On a donc bien un Marvel comme les autres, ou plus tôt 24 Marvel comme les autres découpés en tranches. Et ce n'est pas le grand final non plus. Malheureusement, ce film nous relance encore pour dix ans.

Pequignon
6
Écrit par

Créée

le 3 mai 2018

Critique lue 274 fois

4 j'aime

Pequignon

Écrit par

Critique lue 274 fois

4

D'autres avis sur Avengers: Infinity War

Avengers: Infinity War
Behind_the_Mask
10

On s'était dit rendez vous dans dix ans...

Le succès tient à peu de choses, parfois. C'était il y a dix ans. Un réalisateur et un acteur charismatique, dont les traits ont servi de support dans les pages Marvel en version Ultimates. Un éclat...

le 25 avr. 2018

204 j'aime

54

Avengers: Infinity War
Larrire_Cuisine
5

Boum boum piou-piou (rires) boum piou BOUM !

DISCLAIMER 1 : La note de 5 est une note par défaut, une note "neutre". Nous mettons la même note à tous les films car nous ne sommes pas forcément favorable à un système de notation. Seule la...

le 2 mai 2018

115 j'aime

9

Avengers: Infinity War
Sergent_Pepper
7

Mise à mort des pères sacrés

Il suffit peut-être de ne plus rien attendre d’une franchise pour lui donner l’occasion de nous prendre par surprise. Alors que le MCU croule sous son propre poids, hésitant entre la machine cyclique...

le 7 mai 2018

108 j'aime

11

Du même critique

Girl
Pequignon
4

Moi mon corps mon apparence

*Girl* est un film contemplatif qui s'évertue à rester centré son héroïne dans tous les poncifs de films sur la "différence" qui comptent de nombreux grands moments de cinéma (*Boys don't cry,...

le 15 oct. 2018

17 j'aime

6

Anon
Pequignon
7

A oui

Il y a du très bon et du très dommage dans Anon. Le très bon prend finalement le dessus une fois une nuit passée à digérer ce film. Comme beaucoup de films de SF Netflix de cette dernière année, il...

le 5 mai 2018

17 j'aime

5

Un 22 juillet
Pequignon
5

Au poing puis au violon

C'est du sur-mesure pour Paul Greengrass, qui aime relater des événements réalistes voire réels. Surtout qu'il y a une scène scrupuleusement alléchante de fusillade pour sa caméra au poing et son...

le 14 oct. 2018

16 j'aime