Médiocre

Après les excellents films qu'étaient Amours chiennes et 21 grammes, Babel clôturait la trilogie entamée par Inárritu sur les rapports entre les êtres humains dans des circonstances exceptionnelles et sous forme de films choral, bien entendu.
Si la forme avait jusque-là toujours fonctionné avec l'histoire, il est force de constater qu'il s'agit sûrement du film de trop dans le genre pour le cinéaste.
L'histoire tient une fois encore à présenter des individus que tout séparent à la base, mais où un événement va changer leur vie de manière radicale pour certains. Il s'agit avant tout pour le metteur en scène de présenter une tranche de vie bien précise pour ces personnes à travers un mariage, la tentative de deuil d'une fille et la possibilité pour un couple de se réconcilier. La vie et la mort ne sont jamais loin dans ce film qui fait pourtant la part belle à l'enfance. Ce n'est pas pour rien que le cinéaste dédie ce film à ses propres enfants, à travers une jolie citation d'ailleurs. Et puis, nouveauté de la part de ce cinéaste, c'est de vouloir donner un message universel à son film en s'intéressant à chaque coin de la planète et à des cultures différentes.
Cependant, à force d'aller constamment à gauche et à droite, le cinéaste finit par perdre son spectateur. Ou du moins, il est très difficile de ressentir de l'émotion d'autant que le cinéaste fait parfois dans la lourdeur et dans le manque de distance sur certaines choses. De plus, la forme rend le tout assez lourd.
Bref, un film au final assez moyen qui aurait pu être une superbe histoire si Inárritu n'avait pas déjà fait tant de choses sur le sujet.