Baby Boss
5.6
Baby Boss

Long-métrage d'animation de Tom McGrath (2017)

Le premier trailer de Baby Boss a été dévoilé le jour du National Boss's Day ; une journée observée aux États-Unis pour renforcer les relations entre les patrons et leurs employés. À l’époque, le message n’était pas vraiment clair, la bande-annonce nous présenter surtout l’histoire d’un grand frère qui se voit attribuer un petit frère qui se prend pour un petit chef. Jamais on ne pouvait imaginer que ce film dénoncerait de manière caricaturale la vie professionnelle des adultes à travers un bébé. Mais l’intention du film est étonnante, et donc atteint son objectif principal, à savoir surprendre le spectateur.


L’idée du film est très bonne, sa forme, quant à elle, est surtout très maladroite. L’histoire tient la route, elle est censée mais trop rapide. C’est un dessin animé certes, mais aujourd’hui, 1h30, c’est trop court, surtout si l’intention du film vaut celle de Baby Boss. Ce film n’était pas attendu, alors pourquoi ne pas avoir voulu rajouter quelques minutes ? L’inspiration était forcément là puisque l’on peut se permettre pleins de choses à travers le regard d’un bébé. La présence de clins d’œil est aussi une très bonne idée, même si, encore une fois, il y a quelque limite à ne pas franchir. Le concept de clin d’œil reste implicite. Dans ce film, on est créé des séquences pour évoquer des clins d’œil.
Le film se veut se veut certes fantastique, mais prend parfois un ton trop sérieux. L’introduction se veut trop réaliste, cela ne sert à rien de nous montrer la mère enceinte si c’est pour nous faire arriver le bébé en taxi. Le film, pourtant, se veut plausible est, c’est là que c’est insupportable. Baby Boss est un film pour les grands et pour les petits, vous aurez donc dans ce film des parties intensives infantiles et des parties plus adultes, moins drôles et moins rythmé. C’est un film d’animation pour les enfants représenté construit sur une base autoritaire. L’affiche du film initial nous présente Baby Boss en costard, un petit bébé nommé narcisse. Une affiche qui délaisse la famille tout aussi importante que le protagoniste, et qui pourtant et nettement moins mis en avant.


C’est dommage de ne pas exploiter les parents dans cette histoire. Même Tim est facilement mis à l’écart. Pour vous dire, les parents non pas de prénom, ils ont environ 10 minutes de présences dans le film dont une scène avec leurs enfants réunis. Tim, c’est une réplique est rien de plus. Il ne rythme en rien le film à part rendre quelques scènes enfantines et introduire un imaginaire. Sinon rien et ce n’est pas normal. Le coté familial est nécessaires pour réussir à rendre Boss Baby essentielle. Le bébé est un agent secret qui vient en mission dans cette famille. Pourquoi cette famille ? D’ailleurs depuis quand les patrons partent en mission ? C’est vrai ça, quitte à parodier la vie d’adulte autant être dans le vrai ! Un boss ne part pas en mission. Je ne comprends pas non plus l’équipe qui lui a été attribuée et qui ne sert à rien ! Franchement, pour moi ce film, c’est une idée que l’on a opprimée. On veut rester dans des cases alors que l’animation doit permettre l’évasion.


Parlons de l’intrigue qui va évidemment beaucoup trop vite. On se croirait dans un épisode des Totally Spies qui découvre le méchant, ses intentions et arrive à la battre en l’espace de 15 minutes. A part ça ce n’est pas trop mal. La trame de l’histoire a était déjà vu dans « Les Mondes de Ralph » des studios Disney, l’histoire d’un homme qui veut se venger parce qu’avant il était aimé, ce n’est pas non plus l’oscar du meilleur scénario. Mais c’est vrai que l’antagoniste apporte un rythme plus consistant à l’histoire. On tourne moins en rond, les séquences s’enchaînent et les dialogues nous régalent. Car vous, je pense qu’il faut s’en douter, si le film marche, si cette histoire fait rire, c’est avant tout grâce au dialogue du bébé. La force du film, c’est le comique qu’apporte le dialogue. Le reste, c’est de la poésie.


La musique du film est de Hans Zimmer et elle est loin d’être exceptionnel. Elle n’apporte rien d’extraordinaire et accompagne plus qu’elle n’accentue. C’est dommage car je pense qu’il y’avait moyen de rendre ce dessin animé plus sérieux dans son burlesque. Une musique inédite pour un bébé atypique. Baby Boss aurait peut être pu devenir un symbole du studio. C’est dommage…
Alors Baby Boss, c’est un pur produit DreamWorks avec toutes les qualités et tous les défauts propres à cette franchise. Gags délirants, personnages en roue libre, le film convainc un peu moins dans le mélodrame et reste assez convenu dans sa morale autour de la famille.


Le coté politique est bien évidemment représenté avec cette façon de catégoriser les bébés, à gauche, vous êtes dans une famille, à droite, vous faites partie de la direction. L’ensemble reste tout de même dynamique, absurde et amusant, il saura satisfaire les plus petits sans ennuyer les plus grands. Je vous conseille Baby Boss, car c’est un agréable moment qu’il vous fera passer. Pour un film que l’on n’attendait pas, je le trouve très maladroit certes, mais pertinent, esthétiquement parlant d’une grande qualité et d’un humour bien amené.


A la semaine prochaine

BenjaminRojot
6
Écrit par

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le 31 mars 2017

Critique lue 709 fois

Benjamin Rojot

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