Paie ton film d'animation cringe ! J'ai en effet trouvé particulièrement dérangeant ce procédé d'adultisation des bébés alors que le film dégouline par ailleurs de choupinousation excessive. La fixation maladive de l'animation sur les mouvements de bouches en mode tromeugnon est aggravée par une distribution généralisée à tous les personnages d'une moue à type de prognathisme labiale supérieure. Mais qui sont les étranges pervers à l’œuvre derrière ce truc ?
Pire, Baby Boss 2 ouvre la boite de Pandore lorsqu'un père est ramené à l'âge de sa fille de 7 ans et s'infiltre dans son école pour y espionner incognito le jardin secret de celle-ci, animé par l'espoir de contrer le début de son autonomisation affective (l'intimité ? Connais pas.). Leur rapprochement, alors qu'il l'aide à surmonter certaines difficultés, réveille les pires transgressions incestueuses, ce que le film préfère ignorer, tout à sa célébration d'une petite enfance idéalisée. Bah oui, c'est ça le problème avec l'âge adulte, c'est qu'il s'accompagne de l'accès au possible de la sexualité génitale.
Sur le plan technique, Baby Boss 2 fluctue du conventionnel déjà vu au sympa (l'animation du méchant pédagogue), avec un moment vraiment chouette visuellement (l'apprentissage du chant). Les blagues sur les bébés attardés et différents pourront faire tiquer. Le thème de la réconciliation familiale grâce à l'amour plus fort que tout n'est pas non plus super original, mais bon, why not.
Je ne sais pas si je suis le seul à voir des saloperies dérangeantes là où il n'y aurait que bonheur et insouciance grand public (ma fille a bien aimé, elle), mais merde, quelle étrange expérience.