Driver cool.

Après la débâcle Ant-Man, Edgar Wright a changé de braquet avec un projet original tirant ses sources d'un clip réalisé par ses soins en 2003. Celui d'un jeune homme qui conduit des braqueurs vers le lieu de leurs méfaits, et qui doit les ramener en lieu sûr. Sauf qu'en le voyant constamment avec ses écouteurs aux oreilles, y compris quand il conduit, il passe pour quelqu'un de bizarre. Il va devoir participer à un dernier casse qui, bien entendu, ne se passera pas aussi bien...

J'avoue qu'au départ, j'ai eu un peu peur, car je voyais un côté très mécanique à la mise en scène, d'autant plus que l'intro reprend à la fois celle de Drive, auquel on pense, à au clip déjà réalisé par Edgar Wright. Puis ça s'emballe pour un film qui fait part d'une grande générosité vis-à-vis de son public, avec des scènes d'action souvent spectaculaires, et des acteurs qui se sont fait des gueules pas possibles, à l'image de Jon Hamm et Jamie Foxx.
Le Baby Driver éponyme joué par Ansel Elgort, le joue très bien, car il a un visage d'une grande pureté, et qui ne laisse paraitre que peu d'émotions, sauf avec des écouteurs où il écoute constamment de la musique sur ses IPod. Et il faut dire que la bande originale est une grande réussite, avec du Queen, du Barry White, ou encore une excellente reprise du thème de Shaft qui donne la pêche.

On sent dans ce film la frustration de Wright de ne pas avoir pu réaliser Ant-Man, car il y a une de ces énergies à l'écran, qui devient vite contagieuse d'ailleurs, aussi bien par l'histoire, certes pas d'une grande originalité, que par les acteurs qui n'hésitent pas à en faire des caisses. Les cascades automobiles jouent également un grand rôle, et, tout comme l'action, sont vraiment filmées en rythme avec la musique qu'on écoute.
C'est vraiment une réussite, et confirme qu'Edgar Wright n'est jamais aussi bien que quand on lui laisse les coudées franches, y compris avec quelques dérapages...