La route des enfers est facile à suivre, on y va les yeux fermés, toujours la musique dans les oreil

Reprise de “La route des enfers est facile à suivre ; on y va les yeux fermés.” de Bion de Boristhène


Bien finissons cette avis sur la filmo du grand Edgar Wright là ou tout à finalement commencé. J'me souviens que j'avais pris ce film à la bibliothèque en même temps que Drive (la raison de ma visite dans ce temple culturelle) surement car les noms se ressemblaient mais aussi parce la pochette envoyait du lourd. Je me retrouvais donc cette après midi du 9 mars, pile une semaine après l'excellent Drive, devant ma télé à lancer Baby Driver, un film dont je n'attendais rien de plus qu'être un joyeux passe temps que je pourrais citer en même temps que Drive comme un chouette film de voiture.
ah Ah AH la bonne blague. Un peu comme pour La La Land dont je n'attendais rien je me suis retrouvé bouche bé, à la fois surpris et ravi devant la seule scène d'ouverture. J'vais pas vous mentir Baby Driver m'a mis, juste avec ses 5 premières minutes une sacrée claque et m'a bien fait comprendre que j'assistais à un film que je ne serais pas près d'oublier. Attardons nous donc sur l'une des plus grandes scènes d'ouvertures du cinéma (que vous pouvez retrouver juste ici)


On commence avec un plan d'une "route normale" avant qu'une voiture (en opposition avec les couleurs mornes des autres voitures et de décors) s'arrête nous amenant donc un élément perturbateur. S'en suit un plan ou Baby met son son, musique assez classe qui laisse envisager quelque chose de grandiose s'approcher. Puis on retrouve un plan visage de chacun des protagonistes avant qu'ils sortent, toujours sur le rythme de la musique prendre leur matériel dans le coffre pour braquer une banque. On comprend donc en une trentaine de seconde ou veut nous mener le film: voiture, musique et violence. Et notre héros dans tous ça ? il reprend sa place de conducteur droit dans sa bagnole et il se calm...Ah nan il part complètement en couille. On a donc un héros qui ne se tient pas à son rôle de conducteur, en pleine opposition avec le monde qui l'entoure. C'est aussi durant ce moment qu'on remarque une des plus grandes prouesses d'Edgar Wright qui joue avec les codes et ses personnages mais sans que cela soit ridicule ou décrédibilise l’œuvre. Marvel prenez en de la graine, Ah nan suis-je bête vous l'avez viré bande de suite à un déferlement à moitié gratuit de haine, la direction a décidé de censurer ce passage et de demander au Goupil de se calmer, nous nous excusons et vous remercions de votre compréhension. Edgar Wright, comme dans tous ses autres films nous propose un spectacle unique qui en plus nous fait nous requestionner sur ces mêmes codes qu'il détourne. Et avant de partir sur une scène de course poursuite juste jouissive que je ne commenterai pas plus que ça car ELLE EST JUSTE PUTAIN DE JOUISSIVE IL FAUT LA VOIR. Le dernier point de cette scène d'ouverture se trouve dans le fait qu'on lui demande d'avancer et qu'il recule, faisant bien comprendre que ses acolytes acceptent sa liberté tant qu'il les sort d'affaire.
Je me souvent qu'à l'époque je ne connaissais rien du film, de son origine, de son équipe, je savais juste une chose: le mec qui a crée ce film et plus particulièrement ce moment est un des des plus grands metteurs en scènes de l'histoire.


Bon je remarque que je me suis attardé vachement sur les 5 première minutes du film et que si je veux sortir cette critique avant juillet 2022 il va falloir que je traite les 1H50 restantes avec un peu plus de vitesse. Alors parlons du travail de réalisation d'Edgar Wright qui est selon moi le plus poussé de toutes sa filmographie, notamment les scènes de coures poursuites en voitures et celles qui l'est sans qui sont juste le truc le plus jouissif depuis Fury Road mais je me répète alors ne nous attardons pas plus dessus. Edgar Wright ne réalise pas ses films, ou tout du moins n'en donne pas l'impression (sauf pour dernier pub mais c'est voulu). Quand je vois un film d'Edgar Wright j'ai l'impression de voir un jeune spectateur essayer de bien mettre en œuvre une histoire en face de lui, et ça se ressent vachement au niveau du montage et de la musique qui cri à chaque instant "C'est dans musiques que j'adore et j'en ai fait un film". Comme dit le Tigre "La musique comme elle n’a jamais été utilisée au cinéma."; on est pas face à des sons/musiques qui viennent complémenter une histoire mais l'inverse. Disons le franchement, Baby Driver est et de loin le film le mieux réalisé de l'année.
C'est difficile de dire quel castings d'Edgar Wright est le meilleurs tant que ce soit pour la Cornetto ou Scott Pilgrim on est face à des castings parfaits. Mais on ne pourra pas dire que Baby Driver marche moins que les autres. Même si il n'y avait pas vraiment à douter de Kevin Spacey, John Hamm et Jamie Foxx dans des rôles de connards classes, j'avoue avoir été surpris par le talent Ansel Elgort et Lily James qui sont parfaits dans leurs rôles de personnes pas super sociales. Et c'est sans parler de CJ Jones qui, avec une bonne écriture, arrive à rendre un Vieux faiblards sourds incroyablement charismatique. J'ai toujours pas compris comment il a fait mais je sais qu'il l'a fait, alors je ne peux que lui tirer mon chapeau bas.


Et que dire du scénario qui est juste excellent, inspiré de Drive pour son squelette mais avec un chaire anglaise imprégnée de musiques et de cinéphilie le tout sous une peau signé Edgar Wright. Une vraie intrigue qui joue avec nos attente surtout dans son approche avec le danger avec un Baby qui ne sait pas sur quoi se reposer. Et comme ça commence à être une coutume finissons cette critique en parlant de son protagoniste et de son évolution. Comme je vous l'avais déjà introduit dans la scène d'intro, Baby est un gosse qui a toujours grandi dans une certaine violence, mais qui s'est toujours protégée de celle si avec de la musique, et des lunettes de soleil, un peu pour masquer ses sens et se protéger du monde qui l'entoure, on retrouve aussi cette idée de se planquer au maximum dans sa bagnole pendant que les autres font leur taff. Mais c'est après avoir rencontré l'amour et s'être rendu compte qu'il ne pourra pas sortir du monde dans lequel il est qu'il va devoir tenter de s'échapper. Pour une fois il va aller de l'avant (tuant Foxx au passage) sortir de sa voiture enlever ses lunettes et ses écouteurs et tenter de fuir avec son amour, ce qu'il arrive à faire. Mais c'est une fois face à la police à coté de Deby qu'il se rend compte qu'il va l'entrainer dans ce monde de violence et que le seul moyen pour lui de s'en échapper est d'accepter son passé, ce qu'il va faire en se rendant. C'est donc après avoir fait sa peine vachement réduite avec l'aide des gens qu'il a aider qui peut enfin partir vers l'est sans but précis ni argent en poche, enfin libre.



Baby Driver s'impose immédiatement comme un des plus grands films de l'année. Le délire est si grand et la maîtrise est telle que la seule chose qu'on veut faire après le visionnage c'est roulé on ne sait ou faire je ne sais quoi juste pour s'imaginer fous du volant comme Baby...Sauf que j'ai ni voiture ni permis...à la rigueur les voiturettes pour gosses dans les centres commerciaux


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le 1 juil. 2020

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Lordlyonor

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