Aaaah Hollywood et ses films avec ses nounous inattendues, on ne s'en lassera jamais, à moins que ce soit déjà fait. Vin Diesel, Ice Cube, Jackie Chan, des gros bras devenus bonnes d'enfants, mais s'il y en avait une paire (de gros bras) que l'on ne s'attendait pas à voir dans cette position, c'est celle de Jonah Hill, jeune juif barbu et grassouillet spécialiste de la comédie US pas trop mauvaise. Jeune glandeur, il se retrouve obligé de remplacer sa mère et de garder trois mioches, qui vous vous en douterez, sont tous plus abominables les uns que les autres, le premier étant en proie à des crises d'angoisse, le second une fillette souhaitant devenir bimbo, et le dernier un petit mexicain adopté obsédé par l'idée de casser ou faire exploser des choses. Comme si ça ne suffisait pas, la pseudo copine de notre protagoniste l'exploite et le pousse à aller chercher une dose de coke, évidemment accompagné des marmots, et c'est sans surprises que le tout vire à un joyeux bordel avec des courses poursuites, des bagarres, des gunfights, des flics cons, et enfin des instants de tendresse comme l'on en retrouve toujours dans ce genre de comédie. Pas super alléchant, au point que l'on se demande ce que vient faire là-dedans Jonah Hill, mais au final l'alchimie prend relativement bien, et même si l'on ne s'esclaffe pas, on sourit la plupart du temps, ce qui est quand même un minimum qu'ont du mal à atteindre les récentes comédies en provenance du pays de la malbouffe.

Bref, The Sitter est une comédie acceptable, mais ne se distinguant que peu de la masse (il en faudrait d'ailleurs peu pour la comparer à Superbad auquel on aurait greffé des mioches). Elle réussit néanmoins à se montrer supérieure à toutes celles aux synopsis similaires, ce qui n'était certes pas un défi dur à relever, mais est cependant une progression dans le registre, bien que l'on espère qu'il s'arrête là, la farce commençant à faire fuir plutôt que susciter le moindre intérêt (d'où l'utilisation d'un acteur en totale opposition avec ceux habitués à ces rôles).
Jonah Hill, en plus de surveiller ces marmots, se charge de faire rire grâce à son flegme habituel façon jean-foutre tout en nous gratifiant de répliques faisant de lui le plus black des juifs, puis les moutards sont pour une fois supportables (pour le spectateur), ce qui est une aubaine, et enfin vient Sam Rockwell, complètement survolté, venant servir un tandem appréciable avec Hill.
Pour conclure, si vous aimez les comédies gentillettes qui ne craignent pas de foncer dans le tas, jetez-y un oeil, vous n'y perdrez pas grand chose, qui plus est ça ne dépasse pas les 80 minutes. Si à l'inverse ce concept vous hérisse les poils, évitez cette nounou, à moins d'être un insatiable fan de Hill.
Mention spéciale pour Sam Rockwell, ajoutant la pointe de facétie nécessaire à cette bobine qui sans lui aurait vite pu être un énième film du genre un peu chiant.
SlashersHouse
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le 14 mars 2012

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