Une expérience sensorielle divine

Chef d'oeuvre absolu sans dialogues, Baraka est un poème visuel contemplatif et hypnotique. Un hymne à l'humanité tout entière, aux cultures et lieux sacrés sur les 6 continents où le réalisateur a placé ses caméras.

Ron Fricke nous transporte par le biais de la musique et des images d'un peuple à un autre, en montrant les rites des différentes ethnies... Que ce soit en Inde près de la rivière sacrée du Gange où le peuple hindou se purifie, jusqu'aux cascades d'Iguazu en Argentine, sur le Caire, aux pieds des Pyramides de Gizeh en Égypte, ou encore au creux des temples Cambodgiens et Indonésiens perdus en pleine jungle, Baraka est avant tout une expérience sensorielle electrique et médidative.

Mais ce qu'il y a de plus beau dans cette réalisation, c'est le côté divin qui éclot à chaque séquence. Cette vision rêveuse des peuples, de leurs coutumes et traditions, et aussi des conséquences, malheureusement récurentes, de l'industrialisation sur certaines d'entre elles. Une vision d'ailleurs proche de celle du réalisateur Godfrey Reggio dans "Koyaanisqatsi", un des chef d'oeuvres de l'histoire du cinéma à mon sens.

Baraka est un film à ne pas manquer, ne serait-ce que pour l'expérience sensorielle qu'il procure, proche du divin.

Mention spéciale à la fameuse séquence finale en Inde, au bord du Gange, à Varanasi, qui est véritablement magnifique.