"Il n’est de plus belle famille que celle que l’on se crée"

Il est 2 raisons pour lesquelles le mois de mai est merveilleux : la première étant mon anniversaire, événement mondialement reconnu comme étant le jour où les gens se disent être le plus heureux de l’année (j’ai mes sources), la seconde étant la floraison annuelle des barbecues dans les jardins des vertes banlieues (ou des planchas, c’est selon). Une double bonne raison pour Eric Lavaine, réalisateur génial d’Incognito, de sortir sa comédie Barbecue, aujourd’hui sur mon grill…

Ou l’histoire d’un quadra du nom d’Antoine qui, suite à un infarctus, décide d’abandonner son régime et son mode de vie sain et sportif pour s’amuser et profiter de la vie, en commençant par dire leurs quatre vérités à ses amis. Un pitch aux airs de déjà-vu qui pour autant saura se démarquer par sa mise en forme, ainsi que par son cadre, parmi les somptueux massifs Gardois du pays Viganais.

En effet, si la comparaison avec Les Petits Mouchoirs est inévitable durant tout le film, l’ambiance est de toute évidence beaucoup plus légère que dans le film de Guillaume Canet (y compris les engueulades). De même, si aucun leader ne semblait se détacher du côté de Canet, ici le film est porté par Lambert Wilson, le gars qu’on sait déjà qu’il va bien jouer tellement il est parfait et qu’il sait tout faire.

Il est à ce titre d’autant plus performant qu’à la réplique excellent Guillaume de Tonquedec, Jérôme Commandeur (l'irrésistible boulet du groupe), Abelanski, Foresti et Dubosc. Ce dernier avait d’ailleurs été dirigé dans Incognito par Eric Lavaine, qui démontre une fois de plus son indéniable talent pour le dialogue, toujours bien dosé et très rythmé. Enfin, on appréciera la complémentarité du groupe, qui laisse deviner une maturité et une écoute évidentes entre les acteurs hors-plateaux. C’est tout bénef à l’écran.

Bref, on passe un excellent moment, on rit beaucoup (ou alors on imite le dauphin comme la dame au fond à gauche dans ma salle), ça sent les vacances, et on ressort en kiffant ses potes ! Qui plus est, Barbecue vient à point nommé calmer mes ardeurs face à Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?, l’étrange paradoxe de ce printemps 2014… Je persiste et signe : Courez rire dans les salles, et ne vous trompez pas de porte...