On retient bizarrement davantage les scènes de nu que l'intrigue, vraiment très simple : un mystérieux tueur au pic à glace qui sévit et une auteure dont le meurtrier fictif opère de la même façon dans son roman... Tout, ou presque, est dit. Mais cela serait oublier les célèbres scènes torrides entre Michael Douglas et Sharon Stone, tout est fait pour que le spectateur transpire un peu, et ne parlons pas de la scène de l'interrogatoire... La légende voudrait que le réalisateur ait demandé exprès de retirer les sous-vêtements à Stone, qui n'avait plus qu'à écarter un bref instant ses cuisses de mannequin pour faire pâlir les hommes (et femmes, pas de préjugés) de la Terre entière... On reste ici dans un film dont la fin est volontairement ambigüe :
on peut supposer d'après le pic à glace que Stone était la meurtrière depuis le début, mais ne l'ayant jamais vu opérer, et puisqu'elle fond d'amour pour Douglas, était-ce bien elle la tueuse froide que l'on recherchait ? Et l'amour va-t-il toujours durer dans ce cas-là, ou Douglas peut craindre de finir comme les autres victimes ?
Assez frustrant tout de même... Une ambiance lascive pour une intrigue minimaliste, des corps qui se mêlent avec une plastique réfléchie, si l'on accepte de faire l'impasse sur un scénario exceptionnel, on prend un plaisir coupable à regarder Basic Instinct...
Créée
le 12 août 2020
Critique lue 108 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Basic Instinct
La comparaison entre les premiers films de Verhoeven dans sa période néerlandaise et Basic Instinct est intéressante sur plus d’un point. Sa carrière américaine est alors déjà bien lancée, mais dans...
le 20 sept. 2015
66 j'aime
8
Il y eut un bref éclair argenté dans sa main, un éclat métallique, aiguisé et mortel. Sa main droite s'abattit, vive et cruelle, l'arme transperçant sa gorge pâle que son sang peignit ...
le 29 sept. 2018
54 j'aime
28
Cru, excessif et sensuel, Basic Instinct représente totalement Paul Verhoeven durant sa période américaine, le cinéaste hollandais joue avec ses comédiens, son scénario et le spectateur, il tire les...
le 16 juil. 2021
31 j'aime
6
Du même critique
Un Wes Anderson qui reste égal à l'inventivité folle, au casting hallucinatoire et à l'esthétique (comme toujours) brillante de son auteur, mais qui, on l'avoue, restera certainement mineur dans sa...
Par
le 29 juil. 2021
48 j'aime
Kingsley Ben-Adir est flamboyant dans le rôle du jeune lion Bob Marley, âme vivante (et tournoyante) de ce biopic à l'inverse ultra-sage, policé, et qui ne parle pas beaucoup de la vie du Monsieur...
Par
le 14 févr. 2024
37 j'aime
Mad God est une expérience, et ce n'est pas parce qu'on ne l'a subjectivement pas appréciée, qu'on ne vous recommande pas de la vivre. Au mieux, vous serez subjugué par ce mélange de sadisme assumé,...
Par
le 8 avr. 2023
35 j'aime
