Après le sympathique Justice League: War et le décevant Son of Batman, DC animation renoue avec les grosses claques dans la gueule.
Premier film se déroulant dans l'univers de la franchise des jeux vidéo Batman Arkham, l'histoire s'intègre entre Arkham Origins et Askham Asylum. Cependant ce Assault on Arkham à l'intelligence d'être totalement auto-suffisant: que vous ayez fait les jeux ou non n'a absolument aucune incidence sur l'accessibilité et l'appréciation du métrage, qui aurait pu tout aussi bien se dérouler dans une nouvelle continuité. Et que ça soit clair d'emblée, si le nom de Batman figure dans le titre c'est uniquement une question de marketing, car il s'agit en vérité d'un pur film SUICIDE SQUAD. Le Dark Knight fait quelques apparitions mais la star est bel et bien l'équipe improbable de super-vilains recrutés de force par le gouvernement dans le but d'accomplir des missions suicidaires et inavouables. Et dès les premières minutes le ton est lancé: nous en sommes en présence d'une grosse série B puissance un milliard, assumée comme telle et fière de l'être! Du pur rock&roll cinématographique aux relents grindhouse, servi par une réalisation aux hormones et une animation ainsi qu'un character design absolument SUBLIMES. Les chorégraphies sont plus fluides et spectaculaires que jamais (Jay Oliva à la réalisation oblige - puissance bridée) et la musique se lâche totalement avec de la grosse dubstep qui tabasse (Robert J. Kral, qui reprend pour l'occasion son Batman thème qu'il avait composé pour un des segments de Gotham Knight). On retrouve donc l'aspect Grim-n-Gritty de l'univers des jeux et le côté décalé et sexy de l'actuelle série Suicide Squad (New 52). Niveau voix c'est bien évidemment Kevin Conroy pour Batman, et Troy Baker est parfait à reproduire le Joker de Mark Hamill.
Avec son parti pris "film de genre", Assault on Arkham tranche donc complètement avec le relatif classicisme de toutes les réalisations précédentes et nous offre un plaisir jouissif qu'on espère retrouver à l'avenir! Ça blast.