Un Joel Schumacher débridé avec Tommy Lee Jones

L'inégal Joel Schumacher (il a réalisé l'excellent Phone game et le très médiocre 8MM) reprend le flambeau de la saga Batman après Tim Burton. Ce premier essai ne s'avère ni concluant ni raté. Batman (Val Kilmer n'apporte rien) doit faire face à Double-face (un Tommy Lee Jones plutôt débrouillard pour un rôle vicieux qui lui sied à merveille et qu'on n'oubliera pas de sitôt) qui s'est associé à l'Homme mystère (Jim Carrey toujours autant débridé) dans le but de faire régner la pègre dans la ville de Gotham City. Ce scénario se veut original mais tombe de haut de par une réalisation qui vaut de l'à peu près. Les décors et les costumes sont pas mal fait (excellent Double-face) doublé d'effets spéciaux à nous en mettre plein la vue (l'idée des flash-backs est intéressante et c'est sur le thème de la vengeance que la deuxième partie du film repose). Le casting est peut être impressionant (Val Kilmer, Jim Carrey, Chris O'Donnel, Nicole Kidman) mais ils jouent mal. Seul Tommy Lee Jones ressort du lot : logique, c'est un grand acteur (Le fugitif, Men in black, Blown away, ...). Un film divertissant qui se passe avec des cris incessants. Heureusement que la réalisation, les effets spéciaux et Tommy sont là pour rattraper l'abattage de détails non fignolés. Spectateurs, ce n'est pas du grand art, ce n'est pas un film culte, c'est un petit quelque chose, c'est du Joel Schumacher débridé. Tout simplement.