La véritable identité de Batman : ni Wayne, ni Keaton... Tim Burton !

Un enfant atteint de malformation est jeté dans la rivière par ses parents, en plein hiver et s'engouffre dans les égouts. 33 ans plus tard, le garçon est devenu le Pingouin, un criminel dont Batman décide de s'en occuper.
C'est un bon film. Plein de trouvailles et complètement délirant. Et pour cause, dans tous ses aspects, le film est dingue. Que ce soit dans ses personnages, aux allures et aux mentalités de parfaits fêlés. Dingue dans tous ses excès de carton pâte, dans ses décors, ses goûts artistiques. A côté, le premier "Batman" fait pâle figure. Tim Burton dans tous ses excès, comme pour "Mars Attacks". "Batman, le Défi" prouve déjà qu'à l'époque, les suites devaient déjà contenir une certaine surenchère et multiplier les aspects qui avaient fait le succès de son prédécesseur. C'est exactement le cas pour ce second Batman réalisé par Tim Burton. Et c'en est sa faiblesse, d'un côté. A force de surenchérir un scénario très bien rythmé mais un peu brouillon, on finit par se perdre dans cet énorme bric à brac visuel. C'est simple, pour résumer, ce film est un zoo, un asile de fous, nan, nan, en fait c'est un véritable cirque ! Il y a des animaux partout représentés de toutes les façons imaginables. Entre la chauve-souris pour Batman, le chat pour Catwoman et le pingouin pour Cobblepot, on trouve pour chaque figure humaine, son animal fétiche : les chauves-souris attaquent pour Batman, les chats ressuscitent Selina Kyle, les pingouins sont les fidèles soldats du Pingouin humain. La galerie de personnages de ce fait est presque parfaite. Michelle Pfeiffer surpasse tous les autres acteurs, Danny DeVito aussi excellent soit-il surjoue un personnage assez ridicule. Et c'est bien dommage que le film ne s'attarde pas plus sur ce bonhomme atypique. Le film aurait pu développer son propre Elephant Man mais la psychologie n'est pas assez poussée, hélas, et cela affecte beaucoup l'ensemble. Une fois de plus, le film n'est pas assez long. Le premier épisode, ça allait encore pour tout fourrer en deux heures. Celui-ci, plus dense, plus imposant sur tous les aspects possède la même durée. Il en fallait plus, car dans ce film, les personnages ne sont pas assez mis en valeur, à part le Pingouin et Catwoman. Le commissaire Gordon ne fait que passer, et Batman, pourtant bon Michael Keaton, se fait même dépassé par Michael Gough alias Alfred, seul personnage ayant gagné en profondeur et importance. Le personnage de Christopher Walken, est intéressant au début, mais perd de son intérêt au fur et à mesure.
Pour faire bref, "Batman Returns" (en VO), est un énorme fourre-tout où tout le contenu finit par déborder. C'est plaisant et jouissif mais il y a un moment où l'on perd le fil. Ca reste une suite bourrée d'originalité, de trouvailles artistiques et colorées mais il manque une certaine retenue. Tant d'excès, même dans ses allusions sexuelles, ça fait un peu mal à la tête. Mais l'on passe quand même un très bon moment, plus kitsch que jamais, sans être aussi bon que le premier volet, bien que Burton ait imposé sa plus grosse signature de cinéaste.

Créée

le 26 juil. 2012

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Marty Lost'evon

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