Qui a eu l’idée de reconfier les rênes d’un volet de Batman au mec qui a réussi l’exploit de faire de l’opus précédent un globi-boulga aussi con qu’indigeste ? Parce que si on le tenait, il faudrait quand même le faire expertiser rapidement par un collège de psys…
Le film s’appelle BATMAN ET ROBIN, mais c’est Schwarzy en tête d’affiche. C’est bancal d’entrée.
Dès le départ, Schumacher nous gratifie de tenues en cuir, dont deux gros plans qui s’attardent sur les culs de Batman George et Robin Chris (chose déjà faite dans le précédent avec le fessier kilmérien).
Les punchlines débiles continuent, Schumacher filme toujours de traviole (il a un problème d’axe ou quoi ? C’est à un tel point qu’on arrive à se surprendre de voir des plans droits), le montage est toujours approximatif, les effets spéciaux sont toujours nazes, les cascades itou, le scénario et le script sont d’une bêtise crasse (trop de méchants, c’est une évidente complication inutile, tout comme le surplus de héros), les combats sont aussi dynamiques que des courses de vaches landaises à Intervilles, la photographie est effectuée par un mec qui a d’évidents problèmes de réglage de spectre colorimétrique (ce bleu dégueulasse dès que Freeze arrive…), le sous-texte sexuel est toujours présent, mais on n’y fait même plus gaffe (Uma Thurman avoue quand même qu’elle mouille sa culotte en rêvant qu’elle se fait Batman et Robin en même temps), Schwarzy cabotine mais est écrasé par Uma (mais ils sont dans une autre division que Jim et Tommy Lee, qui ont explosé le porte nawak en matière d’Actors studio), Desigual est toujours sponsor officiel pour les tons du film. Bref, ça pète, ça flashe, c’est incohérent, ça se veut drôle, et c’est mal joué (George a l’air de se demander ce qu’il fout là, Chris O’Donnell est nul, et Alicia Silverstone n’a pas de charisme).
Certaines scènes sont des moments de génances de part leur manque de rythme (le comble avec la course de motos) ou la mocheté des effets (globalement, toutes les scènes dans lesquelles Batman et Robin font autre chose que marcher), voire par le ridicule (Schwarzy qui pousse ses débilos givrés à chanter des refrains de Noël, avec une mignonne petite black en nuisette givrée qui l’allume, Bane en général, les bruitages sonores des bastons).
Malgré tout, on a droit à des petits moments (très courts) de poésie, notamment lorsque Freeze regarde sa femme en hibernation.