Vu que Warner prend ouvertement les gens pour des cons en leur proposant une version non-terminée du film, j'ai sagement attendu la version définitive du film faisant pas moins de 3 heures. A cette durée-là, je ne parle pas d'un péplum, d'une saga ; non, non, c'est juste une histoire de Batman qui veut que Superman arrête de sauver le monde en évitant de tout détruire au passage.


D'ailleurs, le début est comme un clin d’œil ironique au final de Man of steel ou Superman réussissait à vaincre Zod, mais en détruisant une grosse partie de Metropolis au passage, avec les gens dans les bâtiments, et tout ça sous les yeux de Bruce Wayne. D'ailleurs, c'est un patron sympa, car il téléphone à son collègue pour dire à ses employés de quitter le bâtiment, alors que tout est à feu à sang aux alentours ! Sachez-le : quand tout se détruit autour de vous, que votre vie est en danger dans un immeuble prêt à être détruit, il faut attendre le coup de fil de son patron pour partir.


Ensuite, et c'est évacué en deux temps trois mouvements, le film interroge Superman sur sa nature sacrée, pris par certains comme un Dieu. Là, j'avoue que c'est bien trouvé, mais il faut que l'on subisse à la place les grommellements de Bruce Wayne, sans doute jaloux qu'un autre gars à costume moule-zizi fasse régner la paix sur Métropolis. De Gotham City, il n'en sera jamais question dans le film...


Enfin, c'est aussi l'histoire d'un petit con, auquel on a sans doute volé ses bonbons quand il était petit, Lex Luthor, qui veut faire se combattre Superman et Batman afin que lui seul règne en tant que méchant, et après avoir retrouvé le corps de Zod, impeccablement conservé.
Et tout ça avec l'arrivée de Diane Prince, dite Wonder Woman, qui vient proposer dans le film une bande-annonce de son film éponyme à sortir en 2017, ainsi qu'une photo de son équipe. Sont vraiment sympas chez Warner...


Vous l'aurez compris, Batman v Superman est un film que j'ai trouvé pénible, d'une longueur interminable, et dont on devine facilement là où ça pourrait être coupé (comme l'aventure d'Amy Adams en Afrique ou les cauchemars de Bruce Wayne) ; mais putain, 3 HEURES pour ça !!
Et surtout, ce qu'on voyait déjà dans Man of Steel du même Snyder ou les Batman de Nolan (qui coproduit) ; c'est qu'on ne rigole pas des masses. Il n'y a aucun degré, tout est sérieux comme un pape, il y a juste les interventions de Jeremy Irons (qui incarne Alfred) qui font plaisir à voir.


Quant au combat proprement dit entre Batman et Superman, il annonce quelque chose de fort, avec la chauve-souris qui sait exploiter les points faibles de l'homme volant, surtout en matière de Kryptonnite, mais ça reste encore à l'état d'intention, pour finir sur la raison de clore ce combat la plus ridicule possible.
Après, c'est festival de CGI, d'animations, d'images saturées jusqu'à devenir presque monochromes, d'acteurs qui ont l'air tristes ou constipés (l'un n'empêche pas l'autre), mais un bon point pour Ben Affleck, dont le physique (et la mâchoire) carrée sied parfaitement à un Batman plus primal, n'hésitant plus à se servir d'armes à feu ou à tuer.


Je ne suis peut-être pas le bon public pour juger si Batman v Superman est aussi bien que ça, mais en l'état, c'est une énorme déception qui prime. Pourtant, je ne blâme pas Zack Snyder, qui a un véritable talent, mais pourquoi aller dans ce cinéma qui tend de plus en plus vers de l'animation ?

Boubakar
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le 11 déc. 2016

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