Le film de super-héros que j'attendais, beaucoup plus que Captain America: Civil War et X-Men Apocalypse, ne m'a pas déçu.


Avant de commencer plus en large ma critique, je tiens à dire que Zack Snyder, qui n'a pas caché ses intentions d'utiliser l'adaptation des films d'animation des comics de Frank Miller (The Dark Knight Return part 1 & 2), n'a pas entièrement copier/coller le combat, moi je pensais être spoiler là dessus. Donc à ce niveau là merci Zack!


On est partie et j'espère passer en revue tous les aspects du film.


Dès LA scène d'ouverture, on sent la patte de Zack et de son directeur photo. Cette scène est dans la même lignée que Watchmen: les Gardiens. Toujours aussi pointilleux.


Bien évidemment on plante pour le énième fois la disparation des parents de Bruce Wayne, mais celle-ci reste exceptionnelle, car son montage est très travaillé dû au mélange des deux intrigues, le meurtre et la découverte de la futur Bat-Cave, tout en y ajoutant les crédits du générique.
Sur le plan de la photo: magistrale. Le fut du canon en premier plan pointant sur le collier de Martha est à couper le souffle, la pupille de Thomas Wayne prononçant le nom de sa femme reste gravé en moi, tout cela en slow motion, on arrive vraiment à ressentir la détresse du jeune Bruce.
""


On passe de la joie de la sortie du cinéma en famille, à la disparition des parents qui nous amène à l'enterrement et la découverte de la Bat-cave, tout cela en moins de 5 minutes.



Un grand bravo, pour cette scène qui fait partie des meilleure scène d'ouverture de films de super-héros.



Sans trop de longueur cette scène est très bien réussi.


Arrive assez rapidement, la fin de Man Of Steel, qui permet de montrer les futurs intentions du Chevalier Noir face à l'Homme d'Acier.



Petit à petit commence le travail d'enquête du détective (Batman) qui ne m'a pas forcement plus, à ce niveaux là dans les films d'animation, les enquêtes sont mieux réussies.




Mais tout ce passage de l'enquête permet de planter le décor pour montrer à quel genre Batman on a affaire. Plus âgé, plus violent, plus envahit par ces échecs passés (costume de Robin, avec le message tagué du Joker), il rejoint effectivement le personnage de Franck Miller. Dans ce film il n'hésite pas à franchir la ligne.


Ce n'est pas un Batman de tout repos, la psychologie des super-héros chez DC Comis est beaucoup plus travaillé chez Warner que chez leur concurrents Disney, où ça ressemble plus à mon monde de bisous nounours.


L'homme d'Acier, est lui aussi en plein doute, au vu de ces actions passées et des conséquences qu'elles ont entrainé.


Ajouté à ceux-là, le plan machiavélique de Lex Luthor, joué par un Jesse Eisenberg des grands jours, mention spéciale à cet acteur qui éblouit par son jeu d'acteur.
Ici, il nous propose un jeu où l'on commence à entrevoir sa folie, son côté planificateur et mégalo.
Son plan lui permet de prendre le rôle de marionnettiste entre les deux plus grands super héros. Batman est rendu aveugle par ses émotions et Superman en plein doute est rendu vulnérable.


Ensuite Lois Lane, n'apporte rien de plus, une seule fois, elle se retrouve au mauvais endroit au bon moment, mais ensuite elle ne permet que d'accentuer le romance entre elle et l'Homme d'acier.



Alfred, comme toujours est là pour seconder son "enfant", mais il essaye et c'est tout à son honneur de remettre en question Batman. Jeremy Irons livre une bonne prestation. Seul bémol, la différence d'âge entre Alfred et Bruce Wayne qui n'est pas assez importante, en faveur du majordome.



Pour clore cette partie sur les acteurs / personnages, je parlerai de Diane Prince alias Wonder Woman joué par Gal Gadot, qui pour le coup a été introduite avec brio n'étant pas évident de la placer entre les deux hommes forts du DC Comics Univers. Son point fort est la touche de féminité qu'elle apporte. Hâte de la retrouver sur son film solo, et pour la suite dans la Justice League.



Pour reprendre la mise en scène et photographie, je dirai que le travail est tout aussi pointilleux du début à la fin:



les rêves de Batman, Superman acclamé par les Mexicains, les scènes de combats...



Passons maintenant aux scènes de combats, d'un point de vue chorégraphique.



Le combat entre le Chevalier Noir et l'Homme d'Acier n'est pas beaucoup travaillé, mais la note se relève lorsque Batman vient à la rescousse de Martha Kent, cette scène est digne des jeux vidéos Arkham, où la technique de Batman est à son summum. Il utilise tout son environnement et les gadgets qu'il a sa disposition.



La scène de combat entre Batman et Superman ne m'a pas forcément plus.



Aucune réelle riposte de Superman face à l'ingéniosité de Batman, qui a tout préparé. Même avec un entrainement aussi intensif de Batman, Superman n'a rien pu faire et pour le coup mention spéciale à Ben Affleck pour son travail de musculation qui pour moi n'en fait pas trop.



Pour finir sur les combats.



Le trio DC Comics combat en parfaite harmonie pour mettre un terme aux atrocités de l'ennemi de l'Homme d'Acier, Doomsday.



Et la mise en scène de ce combat finale est époustouflante et suffisante.


Ce qui en fait trop dans ce film c'est les dégâts de Batman:



lors de sa course poursuite dans Mértroplis pour récupérer la pierre verte, il place auparavant un mouchard, delà il aurait qu'il track le camion silencieusement par les airs par exemple,



mais là non, Warner veut utiliser les 400 millions de dollars de budget (film le plus cher de l'histoire) à plein régime.


La musique est composée par deux férues de l’électro: Hans Zimmer, que ne l'on présente plus et Junkie XL, qui a signé la magnifique BO de Mad Max: Fury Road, s'en sortent à merveille même si l'Allemand a un peu ressortie du Man of Steel. Les thèmes de Lex Luthor, Batman sont appropriés et à leurs personnage; mais surtout celui Wonder Wonder sortdu nul part et surprend tout le monde.


Attaquons nous maintenant aux points qui m'ont fortement déplu.



Il s'agit là de la fin du combat entre Batman vs Superman où ce dernier à l'agonie prononce le nom de Martha, qui se trouve être le prénom des deux mères des deux super héros, simplicité scénaristique, pour que ces super héros deviennent amis en moins de 30 secondes.


Là j'étais un peu hors de moi, car pas du tout réaliste!


Pour conclure je dirai que le film lance avec brio l'univers DC Comics, ici le parie de commencer par trois super héros, avec un seul film solo en préambule, était risqué, mais en sort gagnant. Et la volonté qu'a Warner de montrer des super héros travaillé psychologiquement marque la grande différence avec Marvel.


Hâte de voir la suite!

Créée

le 28 mars 2016

Critique lue 289 fois

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Martin Noodles

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Kelemvor
4

Que quelqu'un égorge David S. Goyer svp, pour le bien-être des futures adaptations DC Comics !

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