Malgré quelques incohérences et quelques éléments qui m'ont fait hurler sur mon fauteuil de cinéma (je pense à toi, Jesse Eisenberg, surtout à toi en fait), c'était un des meilleur film de Batman que j'ai vu depuis longtemps, et un très bon film de super-héros.
En ce qui concerne l'histoire, le film nous propose un Batman plus mature et torturé, hérité de Frank Miller et un Superman qui prend conscience de son importance aux yeux des terriens. Le film a un côté sombre que l'on trouve rarement dans les films de super-héros, avec beaucoup d'implications politiques et une réflexion plus pousser sur les conséquences de ses actes. Nous avons droit à une construction de l'histoire très fouillée, à mille lieu du film de divertissement classique qui pense que le spectateur baillera s'il passe 10 minutes sans explosions. L'énorme point faible du film est un Jesse Eisenberg en roue libre qui cabotine à mort pour essayer d'exister. Est-ce l'acteur le problème, ou sa direction ? Au bout d'une dizaine de minute l'antagoniste principal de Superman perd toute crédibilité et il n'y aura que quelques plans à la fin pour le rattraper.
Snyder oscille lui aussi entre des plans et des compositions à la limite du virtuose (la scène d'ouverture où Bruce Wayne slalome dans un Metropolis en pleine apocalypse est vraiment impressionnante et les scènes de combat de Batman sont proche de la perfection) et des gros plans sans réels intérêts. Le gros plan sur un visage, c'est un peu la rustine de la panne d'inspiration.
On sent par moment la recherche du plan iconique, que cela soit dans l'esprit fan-service (je ne spoile pas, mais si vous l'avez vu, vous savez exactement duquel je parle) ou dans l'imagerie religieuse très assumée qu'il a toujours collé à Superman depuis Man of Steel.
Il y a des gens qui aimeront, d'autres moins. Moi je dis que ça fait du bien.