"Battle Royal ou l'origine d'Hunger Games, en plus violent et moins US". Ça sonnait plutôt bien dans ma tête et j'en attendais donc beaucoup de ce film.
Le concept est super: chaque année une classe de 3ème est choisie au hasard et doit par la suite se battre à mort pendant 3 jours suite à un nouveau décret appelé BR (Battle royal) jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. Bon, le réalisateur n'a pas à rougir de cette idée puisqu'il l'a tout simplement pris du roman de koshun takami et du manga de Masayuki Taguchi du même titre.
Tout ce que Kunta Fukasaku a réussi à faire c'est de transformer ce manga en une daube sans nom avec un jeu d'acteur totalement surfait et une série de cliché tout au long du film. Tous les codes "manga" basiques y sont à l'honneur avec notamment le personnage principal au grand coeur qui n'est jamais pervertit, une fille psychopathe mais qui a quand même bon fond (en effet elle est devenue comme ça pour s'endurcir suite à une expérience dans son enfance), le mec intelligent programmateur, le couple très amoureux qui se suicident... Bref on n'en finit pas.
Ce film est en fait une amourette sur toile de fond couleur sang. Sauf que la couleur est mal faîtes et que l'amourette n'est qu'un héros niais avec une fille qui ne fait rien d'autres que d'avoir peur et d'aimer cet héros. Il n'ont en effet aucune capacité spéciale si ce n'est d'avoir une bonté infini et une chance incroyable qui leur permet de survivre jusqu'à la fin.
Quant à la fin, on peut penser que le niveau du film moyen va être relevé mais non, on continue sur un truc bien stéréotypé pour satisfaire le besoin du "happy ending" dégoulinant d'eau de roses.
Perversitudes de l'être humain, désaccord entre la vie adulte et adolescente, insolence, réflexion sur les liens affectifs... Tous ces sujets ne sont traités que de manières grossières et superficielles sans jamais nous montrer quelque chose d'intéressant et ne fait qu'augmenter ma déception tout le long du film. Ils sont bien présent mais jamais profond, on nous montre l'existence de ces questions sans jamais les traiter. Le choix entre "jouer le jeu ou non" c'est à dire le dilemme de rester "humain" (ne pas devenir un assassin) et mourir, ou survivre et devenir un psychopathe (comme cette "gagnante" au début du film) n'est pour moi pas assez exploité et est atrophié par encore cette histoire d'amour niaise et fade.
En bref, une belle claque de déception.
Créée
le 21 nov. 2017
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