Alors que l'Allemagne nazie et l'URSS avaient signé un pacte de non-agression, du haut de sa folie, Hitler décida de le rompre et attaqua la patrie de Staline en 1941. Battle for Honor ou La Bataille de Brest-Litovsk raconte le siège de la forteresse de Brest par les Allemands le premier jour de l'opération Barbarossa.
Le rapport de force apparaît très vite déséquilibré. Effet de surprise oblige. De plus, les Nazis étaient deux fois plus nombreux et mieux armés. Comme si ça ne suffisait pas, Staline n'enverra aucune aide, préférant concentrer ses ressources sur la défense de Minsk.
Les personnages savent donc qu'étant abandonnés à leur triste sort l'issue de la bataille ne fait aucun doute. Ce que l'état-major allemand avait sous-estimé en plus du froid, de l'immensité du territoire désertique et monotone, c'est le sentiment de fierté nationale russe. Plutôt de se rendre se sachant condamnés, les soldats russes vont se battre jusqu'au bout, fonçant sur l'artillerie allemande en hurlant.
On connaît l'issue du conflit. Hitler s'y sera cassé les dents comme Napoléon en son temps. En attendant, c'est comme dans Il faut sauver le soldat Ryan. Un devoir de mémoire auquel nous convie le réalisateur. Le narrateur était enfant à l'époque et, au vu de la précision de sa mémoire, au crépuscule de sa vie, je me demande comment il a pu faire après avoir tout perdu pour parvenir à se construire en tant qu'homme
son amour de jeunesse, sa famille
Par respect envers tous ceux qui sont tombés ce jour-là, il a dû se sentir obligé de leur faire honneur. Pour autant, je ne peux m'empêcher de penser qu'une partie de lui est morte aussi ce jour-là dans la forteresse de Brest.