Pas la peine de se leurrer, la série originelle était plus connue pour la profondeur des décolletés que pour celle de son intrigue, il en ira de même ici.
Du peu que je connaissais de l’original, il n’y avait pas grand chose à sauver, et je n’ai jamais bien compris comment on pouvait suivre tous les épisodes de cette série quand un seul suffisait à me donner la nausée.
Pourtant ils l’ont fait: ils ont jugé qu’il y avait matière à faire un film sur du vide.
Et contre toute attente, le résultat est meilleur que prévu (enfin, moins pire).
Evidemment on ne fait pas de miracles et il faut regarder tout ça de très loin, avec beaucoup beaucoup de second degré, et ce qui fonctionne le mieux c’est justement quand le film s’auto-flagelle.
Non seulement il reprend à outrance les travers de la série de base, arrivant même à caser les deux stars emblématiques de la série en courtes apparitions, mais en plus il n’arrête pas de jouer avec les têtes d’affiches du film: Dwayne Johnson prouve une fois de plus son appétit pour l’auto dérision, et Zac Efron joue à fond la carte de la tête à claque imbuvable qu’on voit déjà en lui.
Le voir se prendre vents et surnoms tout le long du film a un côté jouissif qu’on n’attendait pas. On n’imaginait pas qu’on lui en voulait à ce point d’être ce qu’il est, et voilà qu’en un film on a aimé le voir s’en prendre plein la tête.
Décidément les messages de paix et de tolérance de noël ont la vie courte.
Baywatch souffre quand même d’une bande annonce qui en disait beaucoup trop, mais sans ça c’est le parfait film de fin de soirée à voir entre amis.
A côté de ça, il y a quand même toute une partie de l’humour du film à laquelle je suis hermétique, et ça m’épate toujours de ne pas comprendre pourquoi tout le monde arrive à rire aux éclats devant certains gags.
Certainement pas un grand film, mais pas non plus l'extrême catastrophe que je craignais.