Ben-Hur !

Déjà avant même que le film ne montre la moindre image, on ne pouvait qu’être circonspect devant l’intérêt du projet. Sans surprise, le film s’est fait lynché. Sans surprise, je vais le défendre.

Alors oui, à son époque, Ben-Hur était un tour de force offrant un spectacle épique avec un budget impressionnant à sa sortie. Aujourd’hui, l’ambition est clairement moindre avec ce film. De fait, il ne joue pas dans la même la cour et l’idée même de le sortir parait étrange. De plus, le confier à Timur Bekmambetov, dont la seule incursion dans un genre proche a donné le trés mauvais Gladiatrix, pouvait laisser circonspect. Malgré tout, je dois reconnaitre que le réalisateur a, lors de ses précédents films, su livrer quelques séquences qui sont de vrais moments de bravoure. Alors pourquoi pas ?

Et une fois le film vu, il faut dire ce qui est : on a là un divertissement tout à fait réussit. Loin d’être un chef d’oeuvre et je ne me risquerait même pas à une comparaison avec l’oeuvre qui est remaké. Le but n’est pas le même donc ça n’aurait pas de sens. L’histoire cependant est similaire : Judas Ben-Hur est un prince juif dont le frére adoptif est romain. Ce dernier deviendra un chef de garnison mais se pensera trahit par Ben-Hur et l’enverra aux galéres. Il reviendra pour se venger et le défier dans une course…

Et ma foi, le film tient son rang. Si les premiéres minutes m’ont laissés sur le carreau avec une mise en scéne à la rue et des acteurs hors-jeu, la suite monte en puisance de maniére progressive pour devenir de plus en plus intéressante jusqu’à ce que l’on se sente vraiment embarqué dans cette histoire, que l’on connait pourtant déjà. Il ne faudra pas y chercher un message autre que celui d’espoir mais on n’en demande finalement pas temps.

Si j’ai des doutes sur la 3D, bien que l’ayant vu en version classique, et que certaines longueurs sont indiscutables, j’ai passé personellement un bon petit moment devant ce film qui est trés loin du ratage complet annoncé dans les critiques presse. Allez y, détendez vous, c’est tout ce que le film vous demande !