Les Aventures de la pâle copie d'Indiana Jones

Film d'aventures tout au plus convenable, Benjamin Gates et le Trésor des Templiers n'a hélas pas l'étoffe d'un Indiana Jones ou d'un Allan Quatermain. La réalisation soignée et rythmée de Jon Turteltaub, appuyée par une musique dynamique, arrive à nous faire passer un bon moment mais le tout manque cruellement d'un réel souffle épique. Plus une aventure urbaine qu'internationale et exotique, le long-métrage ne manque pourtant pas de fusillades diverses, de courses-poursuites effrénées et de braquage organisé (l'un des grands moments du film).

Les personnages sont très vites attachants, de Nicolas Cage convaincant en archéologue borné à Diane Kruger (pas très importante à l'intrigue mais unique présence féminine) en passant Riley le sidekick de base multipliant les passages comiques sans oublier la présence de Sean Bean et Harvey Keitel. Mais de mystères enfouis en intrigues cachées, on se lasse un peu du scénario poussif qui tourne légèrement en rond, uniquement réservé aux puritains des États-Unis. Benjamin Gates et le Trésor des Templiers reste donc un film 100% américain et donc 100% inaccessible aux novices de l'Histoire des États-Unis.

C'est certes l'occasion de s'intéresser un peu à la culture américaine pleine de mystères et de théories fondées (comme le lien entre les Templiers, les francs-maçons et leurs empreintes dans la culture du pays) mais il faut admettre que ce chassé-croisé en plein Washington s'avère plus rébarbatif que passionnant. Heureusement que certaines scènes d'action, une mise en scène léchée et la présence du toujours aussi exaltant Nicolas Cage viennent rehausser cette aventure pas très extraordinaire mais suffisamment rythmée pour passer un bon moment.