Après l'initiatique et sympathique L'été d'Angelo, Alessandro Comodin (34 ans) est de retour avec un deuxième film, Bientôt les jours heureux, présenté à La semaine de la critique de Cannes 2016. Un long-métrage qui semble composé de plusieurs courts, de durées inégales et absolument pas reliés entre eux, du moins pas clairement. Ce film contemplatif pourrait être qualifié d'onirique mais ce n'est qu'en partie vrai car il intègre des moments proches du documentaire, notamment à propos de loups qui rôdent sans doute mais qui restent invisibles. A la question : quelle est la signification de tout cela, aucune réponse ne s'impose et il n'est pas sûr que le cinéaste ait eu le souhait de "poster" le moindre message. A part le fait qu'il s'est volontairement éloigné de toute narration traditionnelle et que le climat du film évoque vaguement Weerasethakul, notamment dans ses scènes forestières, il n'y a rien à quoi se raccrocher, et surtout pas à la musique, rare et déconcertante, comme ce morceau des Pogues qui surgit de nulle part. On pourrait, pourquoi pas, se laisser entraîner par le caractère nébuleux du film mais impossible, il y a quelque chose dans la mise en scène de retenu qui l'empêche de perdre totalement pied avec la réalité.

Cinephile-doux
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le 23 avr. 2017

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