Le titre annonce l’entrée dans l’inconnu bientôt dompté au terme d’une réciprocité d’échanges culturels ; n’en demeure qu’une succession balourde de clichés, ne reste qu’une impression de déjà-vu qui accompagne le visionnage de Bienvenue à Marly-Gomont. On était en droit de s’attendre à davantage qu’à cette confrontation simpliste et inerte puisque chacun campe sur ses positions jusqu’à ce que la mise en scène réunisse par l’artifice, par la pure nécessité scénaristique. La peinture des Hauts de France s’avère, une fois encore, misérabiliste, une misère de tous les instants dans laquelle le réalisateur semble se complaire, se rattrapant in extremis dans un final poignant mais facile, surtout mal amené et trop brutal. Les acteurs sont plutôt corrects mais souffrent d’une écriture primaire qui ne leur confère aucune profondeur. Le film se limite à l’anecdote personnelle et bâcle les ressorts inhérents à l’intégration, tue toute portée un tant soit peu générale qui l’aurait élevé au-delà de la pauvre collection de caractères artificiels proposée ici. À réserver pour un jour pluvieux, Hauts de France obligent…