You're like Santa Claus and the Easter Bunny combined - just as charming, and just as fake.
Bonjour, Tim Burton. J'ai une tête de rat et une imagination débordante, autant miser sur la deuxième caractéristique pour percer dans le cinéma.
Cette décision pleine de bon sens déboucha sur une belle carrière de réalisateur, carrière que je ne cautionne pas forcèment d'ailleurs. Mais carrière marquée par quelques films unanimement salués, parmi lesquels Edward aux mains d'argent ou Ed Wood.
D'aucun disent que ce Big Fish est son chef-d'œuvre, et je me garderais bien d'émettre un avis.
Ce film souffre quand même d'une première heure marquée par d'indéniables défauts, à commencer par un flagrant manque de rythme, un scénario assez ridicule, des tentatives humoristiques pas vraiment drôles, une musique mièvre, etc... Un mauvais film quoi. De là à dire que Burton a commencé du plus bas possible pour ne pouvoir que s'améliorer, il y a un pas. Libre à vous de le franchir. Fort heureusement, la deuxième partie du film est illuminée par une histoire d'amour -trop peu développée- entre Ed Bloom et sa femme, par la nette hausse de niveau de la compo d' Elfman et par le tournant dans la relation père-fils, jusqu'à son paroxysme, l'histoire de la rivière, qui est le seul moment d'émotion pure que Burton réussit à instaurer. Mais quelle émotion.
Big Fish, sans être un monument du cinéma, reste un bon film, avec de belles performances à signaler, de la part d' Helena Bonham Carter ou d' Ewan McGregor. Son univers onirique est plus dur d'accès qu'il n'y paraît, mais la qualité de la mise en scène de Burton, l'harmonie des couleurs de la photo ou encore une belle construction toute en alternance me permettent de sortir des arguments pour ne pas avoir honte d'avoir aimé le film, et surtout pour vous faire croire que je m'y connais en cinéma.