Bird Box
5.8
Bird Box

film de Susanne Bier (2018)

Voir le film

Le Bullock buster de fin d’année

Souvent je ne prête pas attention aux bannières/bandes annonces de Netflix, me ruant presque automatiquement sur mes séries du moment. Mais l'annonce de Bird Box m'a tout de suite scotchée: une bande annonce explosive, intense, prometteuse, laissant déjà entrevoir la talentueuse Sandra Bullock en mère plus que badass. Mon curseur s'est donc vite orienté vers le bouton "lecture".
Film d'horreur post-apocalyptique américain, Bird Box est une adaptation du livre éponyme de Josh Malerman (2014). Un fil conducteur très simple: une vague de suicides ravage le monde et finit par toucher le continent américain. La cause ? Une force maléfique qui ruisselle le long des fleuves, arpente les murs des bâtisses et s'infiltre dans l'esprit humain après contact visuel.
Bien construit, parfois violent, le film est souvent en huit clos (voiture, maison, supérette...), où les tensions s'accumulent et se succèdent. Les personnages variés n'ont donc peu de répit, allant d'Olympia, futur mère naïve et (trop) gentille, à Douglas, exécrable sexagénaire.
Mais il y'a surtout Malorie, artiste téméraire, qui craint de ne pas pouvoir établir de véritable connexion avec son enfant à naître...finalement, elle se retrouve à en aimer plus d'un et fait preuve d'un véritable instinct maternel qui dépasse tous sens. C'est pas beau ça ?
L'interprétation réussie de Malorie par Sandra Bullock est convaincante et poignante. L'actrice mène le film avec talent, on pourrait presque se mettre dans la peau de "Boy" ou "Girl" et la suivre, les yeux bandés, en forêt. Presque.

Enfin, alors que j'avais peur d'être déçue par la fin, cette "happy end" semble plus que logique et aboutie.


Je vous laisse avec cette interprétation de l'actrice qui m'a éclairée sur la signification du titre:



"J’ai l’impression que les gens sont de plus en plus isolés et se
sentent emprisonnés dans la peur. C’est quand nous nous rassemblons,
que nous échangeons avec nos cultures, nos sociétés que le monde
fonctionne mieux. C’est pour moi, ce que représente la métaphore de la
cage et des oiseaux. La population isolée chez eux à cause de la peur
et leur habitat représente la cage". (Allociné)



Mes autres articles : https://louizargentik.wixsite.com/blog

louizmo
7
Écrit par

Créée

le 22 déc. 2018

Critique lue 737 fois

louizmo

Écrit par

Critique lue 737 fois

D'autres avis sur Bird Box

Bird Box
RedArrow
6

Sans un regard

L'apocalypse, des créatures mystérieuses, une privation sensorielle, une héroïne enceinte prête à tout pour s'en sortir... Le rapprochement entre cette adaptation du roman de Josh Malerman et "Sans...

le 21 déc. 2018

66 j'aime

7

Bird Box
limma
5

Critique de Bird Box par limma

Susanne Blier réalisatrice danoise du film Brothers et After the wedding, réussit mieux quand elle reste libre de ses œuvres. Après s'être essayée à la série avec The Night Manager, adaptation du...

le 22 déc. 2018

24 j'aime

4

Bird Box
Theloma
5

Des aliens...et des aliénés

Pourquoi faut-il que les scénaristes américains ajoutent toujours de l'improbable à l'invraisemblable ? Prenons une invasion extraterrestre par exemple. Avec des aliens malintentionnés, invisibles...

le 26 déc. 2018

24 j'aime

10

Du même critique

Shining
louizmo
9

Heeeeeere’s Johnny !!!

Des films avec 50 "jumpscares" (saut de peur, en français) à l'heure, dotés de scènes de tortures épouvantables et de fils conducteurs plus absurdes les uns que les autres, il y'en a à la pelle de...

le 20 déc. 2018

4 j'aime

Joker
louizmo
10

DON'T (FORGET TO) SMILE !!!

Je ne vais pas encore tourner autour du pot, c'était une grosse claque. Véritable ovni, ce film n'est pas, comme je m'y attendais, du fan-service destiné à un grand public, ne dépeignant qu'une image...

le 9 oct. 2019

1 j'aime