Cette critique n’aura de sens que si vous avez vu le film. Et ceci n’est pas une garantie. En revanche, je peux vous assurer qu’elle contient au moins un spoiler.
Je pourrais écrire un ramassis d’opinions merdiques étayées de comparaisons encore plus merdiques. Riggan est un peu réducteur, je pourrais être en mesure de dépasser deux paragraphes. Et ça me coûterais du temps. Mais il est vrai qu’au fond, je ne prendrais aucun risque.
Vraisemblablement, je prétendrais comprendre la technique, la structure et l’intention alors que je n’en n’aie qu’une vague idée. Flaubert disait qu’on fait de la critique quand on ne peut pas faire de l’art, de même qu’on se met mouchard quand on ne peut pas être soldat. Suis-je alors un imposteur ?
L’art selon Iñarritu ne m’avait jusqu’ici jamais séduit. Avec Birdman, j’ai eu droit à quelque que chose de différent. Ne me demandez pas ce qu’est un plan-séquence, je ne me suis pas encore renseigné. Mais s’il s’agit de ce que j’ai vu, le rendu est aussi bluffant que l’utilisation de caméra d’un Mommy de Dolan.
Il me faut par ailleurs constater, en tout cas depuis Biutiful, que le réalisateur Mexicain parvient à obtenir de ses acteurs des prestations plus que convaincantes.
Quant à l’intention, je suis désolé par le manque de discernement et la promptitude de certains anonymes à labelliser Birdman comme un postulat de la détresse des acteurs qui, parce qu’ils sont plein aux as, n’y ont pas droit. Cette œuvre a des implications qui vont bien au-delà de ce paraître-ci.
« Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis ».
Suis-je un imposteur ? A vous de juger.