Peut-être ce soir-là mon état second a t’il aidé, mais je ressors de ce film très agréablement surprise: un scénario assez bien conduit ; une esthétique qui, sans trop d'originalité, séduit ; un choix des couleurs pertinent et une bande originale très prenante.
BlacKKKlansman nous entraine dans la vie de Ron Stallworth, un homme qui intègre les forces de police au Colorado Springs dans les années 70 en tant que premier officier Afro américain de la ville. A une époque d'indignation et de révolte avec le mouvement des Black Panthers, il va tenter de changer les choses de l'intérieur en infiltrant le tristement célèbre Ku Klux Klan.
Bien que les personnages soient vite attachants ils mériteraient tout de même qu'on les creuse un peu plus (on ne sait que ce qui est utile au film, et certains protagonistes comme Patrice ou Flip ne sont que très peu développés) et certaines petites incohérences donnent un ton léger au film qui traite le lourd sujet de la haine raciale.
Toutefois, le duo formé par Ron et Flip Zimmerman, son collègue, prend très bien :


afin d’infiltrer « l’Organisation », Ron est l’interprète avec lequel les membres communiquent au téléphone, tandis que c’est Flip qu’ils rencontrent en personne. Les deux hommes incarnent le même personnage de Ron.


La tension des rencontres entre la police et le Klan maintient le film en suspens. Le tout, malgré parfois une certaine lourdeur comique, vise juste et on se prête avec joie au jeu du réalisateur, tournant au ridicule The Great Wizard David Duke et ses adeptes, qui sont portraitisés en vilains un peu concons. Le film se veut en apparence comédie mais les parallèles avec la situation Black Lives Matters d’aujourd'hui ne trompent pas : de nombreuses allusions aux Etats-Unis de Trump en font tout de même un film critique.


Je maintiens tout de même qu'un petit bedo vous permettra de vous enfoncer encore plus dans l'esthétique colorée du film.
Sans parler de la bande son, signée Terence Blanchard : le summum du chill, entre le début du R’nB et musique légèrement psyché. Un vrai régal, à écouter sans modération.


Bref, tout ça pour dire : sans être un excellent film, il reste un super divertissement à regarder seul ou entre amis pour se détendre et passer un bon moment !


La bise.

Charminator
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le 23 avr. 2021

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Charminator

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