Le film est plutôt chouette à suivre, même s'il finit par saouler un peu dans la succession ininterrompue et parfois forcée d'emmerdements alignés dans un scénario qui veut absolument qu'il se passe quelque chose. Au bout d'un moment, on décroche un peu et on attend sagement la conclusion de toute cette agitation. Toute la partie "anticapitaliste" aurait pu être éminemment sympathique si elle avait été un peu plus finaude, et un peu plus développée, et ne s'arrêtait pas à des poncifs répétés en boucle. Le twist en rajoute une couche inutilement et torpille la vraisemblance sur laquelle tenait à peu prêt le récit. A partir du moment où il faut changer l'arbre du sous marin et que les mecs sont piégés par une compagnie à la Weyland Yutani, c'est too much. Le film veut en faire trop et n'a clairement pas les moyens d'assumer son ambition. Ces deux évènements, et les conséquences qu'ils ont dans l'histoire apparaissent comme des procédés éhontés, et ma suspension d'incrédulité s'est trop émoussée pour que je puisse avoir quoique ce soit à foutre des derniers survivants.


Dommage parce que la plupart des personnages sont cools et l'idée de l'équipage composé d'anglais et de russes était plutôt flambante. Elle permettait d'instaurer une tension évidente et de donner un certain cachet à l'ensemble. La lutte des classes était une bonne idée et permettait de revisiter le poncif du type rendu fou et mettant en danger son équipe à cause de la soif de l'or. Ici, l'or n'est que le symbole de la revanche d'un prolétaire sur le système capitaliste des grandes multinationales. M


Au final, le film peine, à cause de la grossièreté de son propos (et de procédés lourds comme un sous marin russe en perdition, comme les flashbacks entre Jude Law et sa meuf) à nous faire gober ses péripéties qui nous apparaissent bien trop artificielles. Le film ne sait finalement pas quoi faire de son histoire de vengeance prolétaire et le final débouche, sans surprise, sur un sacrifice tout à fait convenu. Distrayant, sans plus.

MelvinZed
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le 9 mars 2018

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Melvin Zed

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