Le langage des cygnes

Recette du cygne au navets :

Prenez la boite à fils blancs, mélangez bien, versez dans votre téloche, faites cuire 1h48.
Dégustez directement sorti du four avec de l'absinthe, ca rend fou, mais c'est dans le thème.

Que de mauvais esprit, reprenons :
C'est l'histoire d'une schizophrène qui fait un burn-out après avoir été promue danseuse étoile dans le Lac des Cygnes (son rêve de gosse), et à la fin du ballet elle meurt, littéralement.

Quoi c'est tout? Ben euuuuh oui c'est tout, oui oui. On arrive à te vendre un chef d'oeuvre alors que le scénario digne d'un feuilleton du dimanche aprem tient en deux lignes. Alors bien sûr, ca passerait pas un dimanche aprem, parce que déjà ya du sexe, prude mais quand même, une sacrée scène de Kunislingus (il a osé), pis ya de la drogue, et ya du sang aussi... et surtout, un film entier basé sur la schizophrénie sur fond de musique classique. Alors déjà le classique, bon... c'est pas troooop mon truc, la danse classique pas troooop non plus, mais putain, pourquoi regarder Black Swan alors?

Je dois l'avouer, je... j'ai un faible pour Natalie Portman. C'est une super actrice, d'une beauté presque fantasmatique, et quand j'ai vu les éloges sur le film, je me suis retenu de lire jusqu'au synopsis, histoire d'avoir la surprise sur le rôle, sur l'histoire, sans aucun a priori.
Monumentale erreur, comme dirait Schwarzy, parce que la voir danser avec des gros sabots sur une histoire aussi convenue, ca me ferait presque regretter Jim Carrey et sa performance dans Ace Ventura (si si, à l'asile, vous voyez de quoi je veux s'agir?).
Je veux dire, la nana ultra prude qui se débride, avec le coté surmenage qui la fait basculer tranquillou-pilou dans la folie, avec le metteur en scène un peu trop entreprenant, la mise au placard de l'ancienne star... CA ALORS.
Ceci étant dit, c'est super bien joué hein, autant Kassel, que Portman, que Kunis, que Rider, bordel quel casting... Mais au bout de 2h, avec plein de longueurs, et un sentiment de tout ca pour ca... Dur...