De l'art de proposer l'art...
Une prouesse : Aronofsky ne film pas ici la danse, comme il n'avait pas filmé le catch dans The Westler. Tout est ici centré sur le perfectionniste de l'artiste, près à tout pour devenir le personnage entretenu, le faire vivre. C'est d'une grâce émotionnelle qu'est empreint le film, à la fois psychologique, tortueux et, finalement fantastique (mais dans tous les sens du terme). Portman trouve ici son plus beau rôle, tour à tour fantasmatique, materné, fragile, démoniaque... Le tout saupoudré de scènes déjà cultes car sales donc belles et surréalistes.
Black Swan nous oblige à déblatérer un florilège d'adjectifs tous plus mélioratifs les uns que les autres, et c'est un véritable bonheur, une véritable émotion de vivre cette expérience au coeur et dans la tête de l'artiste. Mais duquel finalement ? Nina ou Darren ?