Black Swan

C'est dans un film comme celui-ci que l'on peut voir la dure réalité du monde de l'art. On s'imagine la passion, le plaisir, le désire, la gloire, la richesse, qu'on a tout ce qu'on veut. Mais réalité peut être toute autre. Ce pour quoi on a tant travaillé, les efforts fournis pour en arriver là où elle est sont si grands, que Nina tourne à la parano, persuadée que Beth, l'ancienne étoile du ballet, lui en veut d'avoir pris sa place et que Lilly, la nouvelle, veut prendre la sienne. A-t-elle raison ? A-t-elle tort ? On se pose des questions jusqu'au bout.

Seulement voilà, dans se monde où règne la jalousie, où certains seraient prêts à tout pour arriver à leur fin, dont Nina d'ailleurs, cette dernière ne doute pas une seule seconde que la place de Reine des Cygnes est en danger. Si cette parano la tue à petit feu, c'est pourtant aussi grâce à elle que Nina va parvenir à summum de sa carrière. Mais à quel prix.

Très honnêtement, je ne suis pas spécialement fan de danse. Oui, c'est joli. Mais je n'y vois rien. Surtout lorsqu'il s'agit de danse de ballet, une discipline dans laquelle je ne me serais jamais aventurée. Bref, ces scènes de danse ne m'ont pas spécialement plu. En revanche, il faut avouer que la psychologie de Nina est vraiment bien approfondie. Et la ressemblance avec l'historie du Lac des Cygnes est assez frappante. Mais rappelons l'histoire justement : Le Lac des Cygnes raconte l'histoire d'une jeune fille transformée en cygne blanc par un méchant sorcier. pour se délivrer du maléfice, elle doit trouver le grand amour. Alors quelle pensait l'avoir trouvé avec son prince, la jumelle, le cygne noir, séduit le prince. Prise de chagrin, le cygne blanc se tue.

J'ignore si dans la réalité ce doit être ainsi également, mais dans le film les deux cygnes doivent être joués par la même danseuse. J'aurais vu plus logique de faire une danseuse pour le noir et une autre pour le blanc, mais bon. Ca colle bien avec le film au final. Car, comme je le disais, Nina correspond bien au profil. Au départ c'est le cygne blanc parfait, à tel point qu'elle est incapable de jouer le cygne noir correctement. Puis au fil du temps elle apprend faire le cygne noir, entrainée dans la débauche par Lilly. Du coup, on comprend rapidement que la seule véritable ennemie de Nina (et Thomas le lui dit d'ailleurs) c'est elle-même. Dans la réalité elle est à la fois le cygne blanc, parfait, pur et innocent, et aussi le cygne noir qui veut lui nuire, représenté par sa parano, ses doutes et ses peurs.

Au final c'est donc un film assez sympathique à regarder, bien qu'un peu longuet sur les bords. On y trouve quelques scènes plus ou moins angoissantes (oui, j'ai sursauté, et alors ?), des scènes un peu plus crues, mais aussi des scènes plus ennuyantes.