Black Swan par Hugo Harnois
Si vous souhaitez voir ce film, n'y allez pas seulement parce que vous aimez le Lac des Cygnes, vous risquez d'être déçu. Aronofsky sait se faire bien entourer. Après Mickey Rourke et sa renaissance dans The Wretsler, le réalisateur choisit la belle Nathalie Portman pour incarner cette ballerine en quête de perfection. Il n'est pas question ici d' une simple danseuse voulant à tout prix devenir la reine des cygnes, mais bien plus. La schizophrénie, la sexualité, l'ambition, ou encore le rapport mère-fille sont autant de thèmes abordés dans ce film qu'il est difficile d'en sortir indemne. Sans parler du scénario, dense et complexe, la mise en scène est elle aussi à étudier de près. Comme à son habitude, Aronofsky se plaît à filmer ses interprètes de dos, ce qui laisse aux spectateurs une sensation étrange et unique, comme si nous suivions Nina partout, que cela soit au conservatoire, ou vers ses multiples hallucinations. S'il y a d'ailleurs un petit reproche à faire à ce film, c'est peut-être à ce propos : Ce surplus de scènes pseudos horrifiques (on vous laisse contempler la divine Winona Ryder) voulant nous faire basculer, aux côtés de Nina, dans sa folie autodestructrice. Malgré ce point noir, la caméra d'Aronofsky ne tremble jamais, bien au contraire, elle danse en compagnie de la magnifique interprétation de Nathalie Portman, tout de grâce et d'innocence. Si, durant tout le film, la danseuse est à la recherche de la perfection, on peut être sûr que l'actrice elle, a atteint ce but.
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