Un classique que je n'avais pas revu depuis des années, peut-être depuis des dizaines d'années, et qui subit le test du visionnage en décalé avec grâce, globalement. Évidemment, pour l'année 1982, c'était vraiment visionnaire et aujourd'hui, on remarque des maladresses attendrissantes. Mais malgré tout, ça tient encore la route, ce qui n'est pas le cas de beaucoup de film de SF de cette époque-là. Belles images, musique planante, imagination foisonnante, je ne vais pas ergoter sur ces indéniables qualités. Par contre, le jeu des comédiens semble plutôt daté, avec des gimmicks désormais passés de mode, dont Harrison Ford abuse franchement. Et il y a des longueurs ahurissantes, injustifiables sinon pour amortir des décors somptueux. Entre temps, j'avais lu le petit livre de Philip K. Dick dont l'histoire est tirée et Ridley Scott s'en tire avec les honneurs pour l'adaptation, puisqu'il a su détourner l’œuvre d'un autre pour en faire une forme d'expression très personnelle, visuellement ambitieuse, quand le roman insiste sur bien d'autres aspects difficiles à rendre à l'écran (par exemple l'obsession de cette société du futur pour les animaux sauvages désormais quasiment disparus). Au final, un monument de l'histoire du cinéma qui m'incite à aller voir la suite qui vient de sortir...