Blade Runner par Aurélien Boucher

Dans les dernières années du XXème siècle, des milliers d’hommes et de femmes partent à la conquête de l’espace, fuyant les mégalopoles devenues insalubres. Sur les colonies, une nouvelle race d’esclaves voit le jour : les réplicants : Des androïdes que rien ne peut distinguer de l’être humain. Los Angeles, 2019. Après avoir massacré un équipage et pris le contrôle d’un vaisseau, les réplicants de type Nexus 6, le modèle le plus perfectionné, sont désormais déclarés « hors la loi ». Quatre d’entre eux parviennent cependant à s’échapper et à s’introduire dans Los Angeles. Un agent d’une unité spéciale, un blade-runner, est chargé de les éliminer. Selon la terminologie officielle, on ne parle pas d’exécution, mais de retrait…

BLADE RUNNER est un film culte de la science fiction et surtout un des premiers films du sous-genre de la SF : le Cyberpunk. Ce film est une adaptation du roman de Philip K Dirk, et réalisé par Ridley Scott, déjà connu pour avoir réalisé le premier Alien. Et ce Blade Runner fait partie des films qui n'a pas connu de véritable succès à sa sortie, mais qui est devenu culte au fil du temps, sachant que ce film a connu plusieurs versions, et dont la vraie version officielle est la director cut de 1992 (que j'ai vu) approuvé par Ridley Scott, ainsi que la final cut de 2007. La version cinéma est très peu trouvable, et il s'agit d'une version imposée par les producteurs avec Harrison Ford faisant de la voix off (qu'il a fait exprès de mal faire en vu de son désaccord) et en foutant une happy ending.
Mais ça reste malgré tout un film culte qui a lancé le genre de la dark SF.
L'histoire de ce film est excellente, racontant l'histoire d'un blade runner chargé d'éliminer 4 réplicants, des androïdes conçues pour l'esclavage, qui ont pris le contrôle d'un vaisseau et qui se sont réfugiés dans Los Angeles.
Le tout est vraiment prenant, même dans sa lenteur, et avec aussi toute la thématique sur le questionnement de l'humanité.
Les personnages et le casting sont excellents, avec en tête d'affiche Harrison Ford qui est excellent dans le rôle du blade runner Rick Deckart, le personnage principal désabusé et taciturne. Ce personnage est surtout marquant grâce vu que c'est lui qui représente la thématique principale sur l'humanité, avec tout une ambiguïté autour de lui où on se demande si c'est un réplicant, surtout dans la scène finale de la director cut, avec tout un questionnement qui continu sans réponse directe, chose que Ridley Scott (génie pour massacrer des mythes, comme le prouveront ses futures navets dont je ne reciterai pas) a totalement gâché lors d'une interview en affirmant que Deckart est réellement un réplicant.
Les autres personnages sont excellents, avec Sean Young excellente et touchante dans le rôle de Rachel, celle qui ignorait qu'elle était une réplicante, et qui est assez touchante. Et sa relation avec Deckart est très bien mené. Puis on a aussi Pris et Zhora, les réplicantes femmes fatales, mais qui donne un regard un peu pessimiste de la femme puis qu'elle sont des femmes fortes et indépendantes qui finiront par se faire abattre, alors que Rachel qui est à l'encontre des deux continue de vivre.
Et bien sur on a surtout Rutger Hauer super dans le rôle de Roy Batty, le réplicant meneur de la rébellion, et qui est très évolué du point de vue physique que mentalement, et qui veut retrouver son créateur pour avoir plus de temps de vie. Ce personnage est excellent de par son charisme, son côté dangereux (notamment bestial à la fin), et surtout son superbe monologue final improvisé émouvant.
Puis l'univers du film est excellent, avec de superbes décors de l'univers Cyberpunk, et surtout une ambiance film noire excellente. Et les quelques moments d'actions sont excellentes, que ce soit la course poursuite entre Deckart et Zhora dans les rues, et surtout le climax intense et riche en tension entre Deckart, Pris et Roy.
La mise en scène de Scott est excellente avec surtout une superbe ambiance sombre et glaciale, et avec surtout un éclairage absolument marquant, que ce soit la lumière chaude chez Tyrell, que les lumières plus sombres, notamment dans le climax.
Et la musique de Vangelis est excellente.
Un excellent film culte et un des modèle de la science fiction.