Je suis pourtant extrêmement friand de Cyberpunk, et peut-être tellement que j'ai attendu de voir l'adaptation ultime de ce genre au cinéma un peu trop longtemps pour l'apprécier. Pour ceux qui me suivent, je suis plutôt bon public d'un peu tout et n'importe quoi. J'aime pas vraiment passer à côté de certaines clé de lecture de certains film et parfois quand je les aient, j’embellis le film parce qu'il est plus qu'un simple divertissement, qu'il y a beaucoup plus à dire dessus. Et le moins qu'on puisse dire c'est que Blade Runner m'aurai laissé incroyablement de marbre, face à un genre que j'adore, face à une esthétique que j'ai bouffé étant gosse pour la SF de manière générale. Bref, pourquoi se pétard mouillé alors ?


Bah j'ai pas compris. Pour avoir manger quelques bon livre de Cyberpunk comme Carbone Modifié, je sais que j'aime beaucoup l'univers plus que l'intrigue. Alors résumer un système aussi complexe qu'une société cyberpunk en 1h45 c'est chaud, mais le film à bien pris le temps de poser son récit pour développer autre chose. Disons que Ridley et moi on cherche pas trop la même chose dans ce genre, et ça va coincer à partir de là ^^' Pourquoi les colonie de l'espace ? Pourquoi Tyrel ? Pourquoi tout ? Le cyberpunk fait passer ses idées de par son contexte également, pas seulement par son intrigue.


Ensuite bah c'est putain de sombre ! Je me rappel des critiques de Solo A Star War Story qui parlait d'un éclairage moisi du front, mais là c'est pas sombre c'est noir. Ca fait partie de l'esthétisme du genre, mais tout de même, faudrai voir des trucs à un moment.


Et puis qu'on parle de l'esthétisme, autant parler du point positif que je vois dans ce film : Bah ouais c'est ce qui m'aura aussi fait aimer le genre. Ces cités crade, où la pauvreté côtoie la surpopulation, la dépravation la plus immonde et pourtant commune et dans les mœurs. Le dilemme de la machine, des dérives de la technologie etc... Peut-on lui enlever ce statut de modèle encore aujourd'hui dans l'imaginaire collectif pour tout ce qui touche à la SF ? Permettez moi d'en douter ^^'


Mais on arrive au gros du sujet : j'ai pas compris l'intrigue et pire que ça, les choix de réal qui y sont apporté. Disons que c'est pas réellement ce que j'ai l'habitude "d'analyser". Au pire c'est des films des années 90 et je pense que la façon de monter et de représenter une idées à dramatiquement changer depuis 1982. Mais soit, j'admire le travail du temps, la noirceur de l'image aide aussi à représenter un certain réalisme malgré le cadre totalement fantasmé. C'est un des sujets du cyberpunk : critiquer nos mode de vie en lui donnant un cadre réaliste malgré que toute cette technologie ne se pose que sur l’imaginaire de l'écrivain. Et la seule clé de lecture que je vois ici c'est "L'Homme est bien moins humain que certaines machines qui lui sont semblable". L'Homme est capable de créer des êtres parfaits, mais en somme il pourrai très bien se transformer lui-même plutôt que de créer la perfection pour des êtres qu'il va opprimer de peur de cette perfection. Mais je sais pas, cette analyse sonne étrangement creuse pour moi. J'arrive pas à rentrer dans le film parce qu'il ne me parle à aucun niveau, et pourtant c'est assez rare que rien ne résonne en moi, je suis plutôt du genre à chialer pour le moindre évènement triste ^^' J'ai eu un sourire de soulagement quand j'ai vu arriver la fin où Roy sauve Rick, mais c'est tellement sous exploité (d'ailleurs, chaque Replicant est sous exploité).


Je ne rentre pas du tout dans les personnages, et je pense qu'a force ça vient d'Harrison Ford, parce que je rentrai déjà pas dans son personnage de Solo (chose réglé depuis Solo justement, dont j'aime beaucoup plus l'acteur :D). J'ai beaucoup de mal à m'identifier à eux, à avoir de l'empathie pour eux, une quelconque peur pour la fin, leurs destins etc... Et là encore une fois, ça n'aide pas parce que c'est tout ce que je recherche dans les histoires ^^'


Bref, j'ai pas, j'ai pas ce qui fait le profondeur supposé de ce film, ça m'énerve mais on peut pas aller plus loin que ça. J'ai beaucoup plus apprécier la suite, avec des personnages beaucoup développé, une intrigue aussi complexe qui développe l'univers de façon très fluide, avec une esthétique parfaite, et une foule de sujets intéressant, même si un peu longuet sur la fin ^^'

Clelest
6
Écrit par

Créée

le 20 févr. 2019

Critique lue 196 fois

Clelest

Écrit par

Critique lue 196 fois

D'autres avis sur Blade Runner

Blade Runner
Gothic
10

Le Discours d’un Roy

[SPOILERS/GACHAGE] Nombreux sont les spectateurs de "Blade Runner" à jamais marqués par le monologue final de Roy Batty, ce frisson ininterrompu le temps de quelques lignes prononcées par un Rutger...

le 3 mars 2014

261 j'aime

64

Blade Runner
Nordkapp
10

Blade Runner rêve-t-il d'humains électriques ?

Toi qui crois regarder Blade Runner, ne vois-tu pas que c'est Blade Runner qui te regarde ? Il se moque quand tu hésites la première fois. Il te voit troublé par Rick Deckard, ce Blade Runner effacé...

le 9 juil. 2014

229 j'aime

25

Blade Runner
SBoisse
10

“J'ai vu de grands navires en feu surgissant de l'épaule d'Orion"

Comment aborder un chef d’œuvre ? Qu’est-ce qui fait son unicité ? Enfant, j’ai été enthousiasmé par L’île sur le toit du monde, Le jour le plus long, L’empire contre-attaque ou Les Aventuriers de...

le 7 déc. 2023

223 j'aime

20

Du même critique

Omensight
Clelest
5

Omensight Rate la Marche

N'ayant pas fait (mais dans la bibiothèque Steam) Stories, et ayant été très attiré par le style graphique (mais aussi parce que j'avais besoin d'action après avoir fini ma vidéo sur God of War), je...

le 29 mai 2018

1 j'aime

Tiny Metal
Clelest
3

Tiny Metal ou l'hommage prime sur la qualité

Salut à tous, en ce 23 janvier 2018 j'ai enfin terminer Tiny Metal, celui qui devait prendre le flambeau d'Advence Wars, ou tout du moins lui rendre hommage. Développé par Area35, un studio...

le 23 janv. 2018

1 j'aime

3