2019, Los Angeles, un policier traque des « répliquants », androïdes meurtriers échappés d’une autre planète .Fantasmé 40 ans avant, aujourd’hui 2019 nous parait presque contemporain, et la science décrite dans le film est du coup peu réaliste,nous ramenant plutôt vers les promesses technologiques pour la fin de ce siècle.On n’en reste pas moins impressionné par cette métropole du futur, au climat humide et oppressant, qui évoque bien des préoccupations d’aujourd’hui, noyée dans le crachin et un épais brouillard que le soleil ne traverse plus ; néons et publicité multicolores trouant l’obscurité à travers de laquelle la violence règne.Dans cet univers chaotique, comment distinguer l’homme de son simulacre ? Et ce dernier, robot sans cœur ni âme, est-il invention de la science-fiction ou réalité de demain ? L’avenir, ici, bien qu’accompagné d’une subjuguante musique de Vangelis, a les couleurs de l’Apocalypse.Les effets spéciaux, loin de phagociter la fable, lui confère une étrange modernité encore très palpable une génération plus tard.Un des 2 ou 3 inconstestables sommets du genre.