PASSIONNANT ET RATE

Un film peut-il être à la fois passionnant et (partiellement) raté ? Oui, c'est la cas de Blade Runner 2049 qui, malgré le formidable travail accompli par Denis Villeneuve, se heurte à mon avis à 2 écueils :
1) Une accumulation de fausses fins dans les 30 ou 40 dernières minutes. Au cours de la première scène avec Harrison Ford se profile le thème de la paternité et la possibilité d'aimer une personne tout en restant pour elle un "étranger"; C'est sur cette belle question, et sur le verre levé par Ryan Gosling à la "santé des étrangers" que Villeneuve aurait, à mon sens, mieux fait de boucler son film, lequel serait alors demeuré un pur mystère, une sorte d'objet énigmatique ouvert à plusieurs interprétations possibles.
2) Là où la tonalité mélancolique du premier opus relevait, chez Scott, d'un tempérament, d'une personnalité, elle relève davantage, chez Villeneuve, d'une posture.