Blade Ruinneur
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Au vu des critiques dithyrambiques de la presse américaine et parisienne, on était en droit d'attendre beaucoup de cette suite, 35 ans après le chef-d’oeuvre de Ridley Scott. La déception est à la hauteur de l’attente: voilà un film qui s’étire interminablement sur près de trois heures sans que rien dans le scénario ne justifie pareille longueur. Totalement inintéressant d’un point de vue intellectuel (un petit film comme Ex Machina va beaucoup plus loin dans le questionnement sur l’intelligence artificielle et la notion d’humanité) Blade Runner 2049 est certes splendide visuellement, mais les décors ne semblent pas avoir d’autre fonction que d'en mettre plein la vue au spectateur, sans réelle justification scénaristique. La dialogues sont d’une grande platitude, les acteurs tout juste passables (à part Robin Wright d’une glaçante et paradoxale froideur, puisqu’elle est l’un des rares personnages «humains» du film) et les rares scènes d’action donnent une impression de déjà-vu. Quant à la musique bruyante et redondante de Hans Zimmer, elle fera regretter au spectateur mélomane de n’avoir pas emporté de boules Quiès. A vouloir se prendre à la fois pour Tarkovski (le bien connu syndrome du Stalker) et Sam Mendes (réduite de moitié, la scène finale de bagarre sous-marine aurait pu faire bonne figure dans le prochain James Bond), Villeneuve échoue aussi bien dans le registre de la science-fiction «intellectuelle» que dans celui du film d’action futuriste, une dualité avec laquelle Ridley Scott avait su si bien composer.
Créée
le 27 oct. 2020
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