La première fois que j'ai vu la bande annonce de Blanche Neige et le chasseur j'ai d'abord cru au film de Tarsem Singh par sa mise en scène, puis plus tard j'ai découvert la bande annonce de son Blanche Neige à lui et perdait ainsi espoir de voir le réalisateur de The Fall enfin reconnu. J'attendais donc plutôt avec impatience le conte revisité et plus sombre avec grand intérêt, qui plus est quand Charlize Theron joue la méchante reine.
Mais la chute ne fut que plus brutale, je me suis demandée comment pouvait-on autant bâcler un film qui partait avec de bons éléments ?
Dès la phase d'introduction j'ai senti un malaise, une mise en scène très téléfilm, des dialogues bas de gamme et une fillette prénommée Blanche Neige aux cheveux couleur auburn, bienvenue dans Blanche Neige et le Chasseur.
S'en suivi une série de facepalm, entre le chasseur bourru (Mister Thor engagé pour sa carrure plus que pour son jeu) et les nains niais et forêt enchanteresse je ne saurais dire lequel m'a le plus affligé. Mais le pire reste à venir car le personnage phare reste l'inégale Blanche Neige pas plus belle que la reine, qui me fait douter sérieusement de la capacité à jouer de Kristen Stewart. En effet le personnage de Bella de la saga Twiligth surgit devant nous, faisant passer la princesse pour une cruche guerrière tardive.
Charlize Theron a beau se débattre dans ce film au rabais, son jeu constamment cassé par ces effets de maquillages à répétition (regardez comme on maitrise bien le morphing), elle s'enlise entre un frère moche (allez savoir pourquoi son physique n'égale pas celui de sa méchante sœur) et des soldats loin de faire peur. Le côté sombre passe à la trappe et le film ressemble plus à un Seigneur des anneaux pompé pour fille. Les références à la trilogie de Peter Jackson sont évidentes mais sans jamais approcher le souffle épique des films. J'ai halluciné avec cette scène du cerf qui est la copie d'une scène de Princesse Mononoké, et voulais fuir de cette forêts aux petits lutins ridicules, comme si le film visait un public d'enfant alors que ce n'était pas le cas.
Le film n'arrive donc pas à se dépêtrer de cette pâte gluante de gros plans sur Kristen la bouche mi-ouverte, à faire décoller sa méchante reine dans les abîmes de l'horreur sans bénéficier d'une esthétique osée (pour le coup ils auraient pu jouer beaucoup plus avec les décors que sur les costumes de la reine). Et finalement je me tournerai volontiers vers le Blanche Neige de Tarsem Singh.
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le 18 juin 2012

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