Blank City par cityhunternicky

Documentaire de Céline Danhier, Blank City nous raconte la révolution culturelle aux états-unis, dans les années 70, révolution qui a vu naître bon nombre d'artistes.

La première chose qui frappe, c'est l'élitisme du documentaire. Très loin d'être accessible par les néophytes, tout le documentaire regorge de références très nombreuses et extrêmement variées sur des groupes musicaux, cinématographiques et même littéraires. Mais au lieu de se baser sur des oeuvres pour faire évoluer la réflexion, c'est juste une succession qui est fournie, et les exemples fusent à la vitesse de la lumière, ne vous laissant pas le temps de les assimiler ou de les retenir.

Ça en devient frustrant car l'exposé est très bien fichu pour retracer chronologiquement les oeuvres, leurs influences, et leurs conséquences sur le vivier que sont les autres films de l'époque. On a même quelques spin-off bien illustrés par la multitude d'invités qui ont du tous répondre présent pour ce documentaire sur leur vie. L'âge faisant, ils se sont assagis mais garde un souvenir drôle de leurs aventures et de leurs délires. Les anecdotes fusent mais le manque de connaissances ne permettra que de sourire face à ce qu'ils ont vécu.

Quand à la touche de la réalisatrice, il n'y en a pas. Les invités sont filmés comme en interview, confortablement assis chez eux. Les films sont coupés de manière arbitraire pour (mal) illustrer un propos. L'enchaînement se fait trop rapidement comme si l'émotion ou la (re)découverte des films ne devait pas avoir lieux. Et surtout, au delà de l'aspect naissance, vie, mort, il n'y a rien de concluant à ce documentaire qui n'arrive pas à montrer l'influence actuelle de ces oeuvres et surtout le présent des invités ou exemples.

Pour conclure, Blank City ne comble aucun blanc et, avec sa course folle et son manque de conclusion, n'arrive pas à nous intéresser à ces oeuvres au delà de cette période productive.