Thriller en langue anglaise, tournage aux States, acteurs américains (gros casting), belles voitures, scènes de bagarre et de course-poursuite, blagues et bande-son à la Tarantino (de très très loin hein !), du New-York… bref, le frenchie, fort de son succès commercial avec Les Petits Mouchoirs, n’a pas craint de se brûler les ailes outre-Atlantique.
Et pour cause, Guillaume Canet bénéficie de sacrées garanties sur ce coup là, dont la plus grande est : James Gray au scénario avec lui. Et ça, c’est du lourd. Ca excuse tous les roulements d’yeux de la môme Cotillard.
Donc pour résumer l’affaire : un scénario à la James Gray bien réussi (une histoire de rivalité entre frères, le flic et le voyou), une esthétique très correcte, une bande-son sympathique, un peu de suspense, Blood Ties se regarde avec plaisir… tant qu’on accepte la succession des clichés de genre.
Et puis tout d’un coup ça devient trop, et là on commence à voir ce qui cloche : des pistes évoquées mais pas suffisamment creusées, des pans de l’histoire qui paraissent en trop et un dénouement un peu longuet… Dommage, car il y avait quelque chose d’intéressant dans l’idée de départ : deux frères que tout oppose sont liés à la vie à la mort, le rôle du père, le copain qui devient frère d’adoption. Du James Gray quoi ! Dont on attend d’ailleurs avec impatience de voir le nouveau film The Immigrant, en compétition cette année.