Pour une expérience ce Blueberry en fut une.

J'étais pourtant bien dans mon corps et bien dans ma tête en me posant devant ce film. L'après-midi j'avais été faire un parcours de santé en pleine nature, j'avais couru, fais des pompes, des tractions, des abdos, j'avais bu de l'eau. Ce soir j'ai mangé des carottes rappées fraîches, une cuisse de poulet à la poêle avec une mousseline faîte main et le tout avec un petit rouge savoureux qui tenait bien en bouche. Bref j'étais prêt pour une petite digestion pépère devant un western avec V. Cassel et M. Madsen. Pourtant là, après deux heures de torture filmique j'ai envie de vomir. J'ai mal au crâne et mon estomac essaie de sortir par mes narines.

Vous vous dîtes mais qu'est-ce qu'il a à nous raconter sa vie ? Qu'il nous parle du film bordel. Bah je voudrais bien mais je ne peux pas. Tout simplement parce que ce n'est pas possible. Je n'ai RIEN compris. Mais en fait je me demande s'il y avait quelque chose à comprendre. Je viens de relire le synopsis disponible sur la fiche du film et je pense que je n'ai pas vu le même film. Dans mon film il y a un montage dégueulasse et imbitable qui brasse des personnages dont on ne sait rien des motivations et qu'on est incapable de situer dans les flashbacks ou des flashforwards. Ah si j'ai quand même capté une chose; le pote shaman de Cassel il fume pas du tabac. C'est un pur roulé à la hollandaise dans des feuilles de coca imprégnées de cognac. Ca j'en suis certain !

Je n'ai rien contre le cinéma expérimental. Je ne m'y connais pas dans ce domaine mais je ne demande qu'à apprendre. Mais pas avec ce genre de...truc. Non mais sérieusement ce n'est pas un film ! C'est une succession de scènes sans queue ni tête qui distillent des dialogues incompréhensibles et vaguement spirituels. La photo est terne. Sans âme. Et pour un film qui traite des esprits (enfin, je crois) ça ne le fait pas. Du tout ! Reste quelques musiques psychédéliques qui collent bien au fil....au truc et quelques rares plans très beaux. Mais non seulement ces plans sont montrés brièvement, le temps d'un battement de cil, lors du montage foiré/foireux mais surtout ils sont bien les seuls à être sauvés de cet avalanche de scènes filmées avec le pied d'un unijambiste.

Le réalisateur peut arguer à qui veut l'entendre qu'il a voulu retranscrire une expérience shamanique et que de facto il pond un film de niche avec tout ce que cela sous-entend mais moi j'appelle pas ça du cinéma. J'appelle ça de la fumisterie. J'arrive encore à trouver un peu d'originalité et de réussite dans le psychédélisme lié au badtrip de Cassel mais ça n'excuse pas le relent qui émane du reste du film. Bref j'ai pas aimé et je déconseille ce film sauf si vous êtes vraiment curieux de voir ce que réserve le ciném...le truc expérimental.

Sur ce, je vais vomir.

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le 4 mai 2014

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MarlBourreau

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