Du lourd, dans tous les sens du terme.
Un traitement clinquant et kitsh poussé dans ses ultimes retranchements parce qu'il est le sujet même du film : le porno et Hollywood en 1984, à quoi s'attendre d'autre ?
Un jeu malin sur la médiocrité de nos fantasmes et les illusions du voyeur : celui qui épie au cinéma verra toujours de l'extraordinaire, le Graal du voyeur : sexe et meurtre. En cela, De Palma montre crûment ce qu'Hitchcock suggérait.
Tout est grotesque dans le film, l’assume et joue avec : le sexe est celui des peep shows, le meurtre à la perceuse méga phallique celui des séries z… même le jeu des acteurs est mauvais (mais pour ça, j’ai un peu plus de mal à savoir si c’est volontaire ou non).
Comme toujours, De Palma nous gratifie de scènes majeures, d’une fluidité impeccable et affine sa réflexion sur le rapport à l’image et au réel.
Sergent_Pepper
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le 19 juin 2013

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Sergent_Pepper

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