Je crois qu'à travers ce film on comprend que De Palma ne fait qu'un interroger l'abscence de jouissance autre que narcissique dans le cinema, et que finalement ce non jouissement de l'autre qui n'est que pure image et donc confine à ne pas être dans la réalité conduit à une débordement de fantasmes. Quand il oppose série B et les films hollywoodiens il montre bien, car de palma force toujours un peu trop le traits dans ses démonstrations que la série B contrairement à hollywood est dans la jouissance et non dans une construction idéalisée du désir.
Le voyeurisme traduit cette forme de non jouissance de l'autre, qui peut se voir aussi comme une métaphore du cinéma.
L'acteur loser est probablement impuissant, il ne parvient sans doute pas à jouir, il parviendra à jouir, à retrouver la réalité lorsqu'il dépassera sa pure satisfaction narcissique et qu'il ira de l'Autre-côté. Qui peut se voir aussi comme un Autre-côté de lui même. (D'abord quand il va à la recontre, puis quand il fait une tentative caricaturale de faire un retour sur soi et de ses angoisses ! la claustrophobie)


Le film est ironique, sale, intertextuel. C'ets toujours un choc visuel De Palma tellement c’est laid et de mauvais gout. Et puis surnage des penthouse de fou.
Pravdaa_Pravda
7
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le 1 nov. 2014

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Pravdaa Pravda

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