Non, ce n'est pas Piège de Cristal qui a révélé Bruce Willis, mais ce film-là, où il est pour la première fois en tête d'affiche, et auréolé du triomphe de la série Clair de Lune, qu'il tournait à cette période.
Blake Edwards l'a certainement choisi pour ses talents comiques, qu'il a rarement montré depuis, car il se régale à en faire des tonnes. Mais l'autre surprise est de voir une Kim Basinger totalement délurée, dans une histoire où l'alcool ne fait pas bon ménage. On a aussi l'excellent John Larroquette, en amant déchainé, qui vaut aussi par son cabotinage effréné.
Le film raconte une nuit de folie pour un type qui sort avec une fille, le temps d'une soirée, mais dont la particularité est qu'elle ne tient pas du tout l'alcool, au risque de partir très vite en vrille.

Il est évident que très vite, on voit qu'on est chez Blake Edwards ; le thème de l'alcool (récurrent dans son œuvre), le burlesque (certaines scènes sont très drôles, comme un running gag avec une voiture qui percute plusieurs fois des devantures de magasins), et aussi, la solitude qui parcourt Bruce Willis quand il se sépare de sa donzelle.

Boire et déboires accuse juste une grosse baisse de rythme au dernier tiers, renvoyant d'ailleurs à une scène du Lauréat (en version alcoolisée), et une musique souvent atroce, très 80's, de l'habituel Henry Mancini. Reconnaissons tout de même que l'on rit souvent, grâce à la folie contagieuse des comédiens, et un regret sur Bruce Willis, qui n'a certainement pas fait mieux depuis dans le genre comique.
Boubakar
6
Écrit par

Créée

le 12 avr. 2014

Critique lue 1.5K fois

5 j'aime

3 commentaires

Boubakar

Écrit par

Critique lue 1.5K fois

5
3

D'autres avis sur Boire et déboires

Boire et déboires
Torpenn
5

Fallait éviter la tire de Laroquette

Avant de devenir une star du cinéma d'action avec le premier Die Hard, en 1988, Bruce Willis avait commencé dans une veine plus comique. Avec le succès de la série Clair de Lune deux ans plus tôt,...

le 8 juil. 2012

19 j'aime

6

Boire et déboires
Ugly
7

Quand on tient pas l'alcool...

Cette comédie à mi-chemin entre le burlesque et l'humour tendre et léger, révèle un Blake Edwards au mieux de sa forme. Il enchaîne rebondissements et coups de théâtre sur un rythme endiablé, sans...

Par

le 10 avr. 2018

16 j'aime

13

Boire et déboires
Ticket_007
7

L'enivrant "Parfum de femme" !

Sur la lancée de la fameuse et irrésistible série des "Panthère rose", Blake Edwards a enchaîné des comédies dont certaines sont désormais considérées comme des modèles du genre. Celle-ci tient ses...

le 5 mai 2018

15 j'aime

10

Du même critique

Total recall
Boubakar
7

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...

le 11 nov. 2012

44 j'aime

3

Massacre à la tronçonneuse
Boubakar
3

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

le 18 févr. 2022

42 j'aime

Dragon Ball Z : Battle of Gods
Boubakar
3

God save Goku.

Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...

le 15 sept. 2013

42 j'aime

9