Un thriller paranoïaque haletant et sous-tension, dans les confins de l’analyse spectrale…

Un vol Dubaï-Paris se crash dans le massif alpin. Est-ce une erreur de pilotage ou une défaillance technique ? Un acousticien du BEA (Bureau d'Enquêtes et d'Analyses) se retrouve chargé de l’enquête et va devoir démêler le vrai du faux de cette mystérieuse catastrophe aérienne.


Le réalisateur Yann Gozlan nous entraîne au cœur d’une enquête palpitante dans le monde très feutré de l’aéronautique et plus précisément, celui de l’aviation civile. Dans le même registre que le cultissime Blow Out (1981) où un ingénieur du son pour le cinéma avait capté le son d’un accident de la route ou encore Le Chant du Loup (2019) où "l'Oreille d’Or" s’échinait à deviner chaque son que captait le sous-marin, ici, le technicien de la BEA doit lui aussi tendre l’oreille pour parvenir à reconnaître les bruits qui émanent du CVR (Cockpit Voice Recorder) qui enregistre tous les bruits et échanges des pilotes dans le cockpit. L’analyse spectrale s’avère passionnante, on découvre dans les moindre détail chaque son, bruit ou parole enregistré sur la boîte noire.


Erreurs des pilotes, instruments de vols défaillants ou acte terroristes ? Les questions nous submergent tout comme elles finissent par assaillir le technicien de la BEA. L’univers de l’audition n’est pas nouveau chez le cinéaste, il avait déjà traité le sujet à travers son court-métrage Écho (2006) et nous restitue ici un thriller paranoïaque haletant et sous-tension.


Après l’avoir dirigé dans Un homme idéal (2015) le réalisateur retrouve pour la seconde fois Pierre Niney et lui confie le rôle-titre de cet anti-héros qui doit se battre contre sa hiérarchie pour faire entendre ce que personne d’autre que lui ne perçoit. Une mise en scène relativement sobre mais qui se permet de temps à autre quelques plans d’envergure (notamment le (faux) plan-séquence d’ouverture en travelling arrière, du cockpit à la soute à bagages). Sans oublier la direction artistique qui, du premier comme au second-rôle, nous réservent bon nombre de surprises.


Cette boîte noire recèle d’innombrables secrets et on va de surprise en surprise, on n’en perd pas miette, Yann Gozlan nous tient en haleine avec une rare aisance jusqu’au dénouement final (malgré un climax prévisible et assez simpliste dans la forme).


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER
6
Écrit par

Créée

le 19 sept. 2021

Critique lue 319 fois

1 j'aime

RENGER

Écrit par

Critique lue 319 fois

1

D'autres avis sur Boîte noire

Boîte noire
Behind_the_Mask
9

Si tu tends l'oreille

Dans Boîte Noire, on apprend que la boîte du titre est, contre toute attente... Rouge, et qu'elle se situe dans la queue de l'appareil, l'endroit où statistiquement, elle a le moins de chance d'être...

le 8 sept. 2021

74 j'aime

11

Boîte noire
GerardDenfer
5

Bulots Vs Zombies

Ce film est comme une bagnole neuve. Tu sais, quand tu rentres dedans, il y a cette odeur, et tu regardes un peu autour de toi, y a pas un grain de poussière, et un seul truc te vient à...

le 8 sept. 2021

55 j'aime

13

Boîte noire
Velvetman
7

Un crash de tension

C’est du haut de son ambition et de sa rigueur que Boite Noire tire son épingle du jeu. Avec son ambiance de thriller à la lisière de l’horrifique et sa caractérisation aux contours paranoïaques, le...

le 7 sept. 2021

48 j'aime

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 21 juin 2022

35 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

17

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

24