Parce qu'il s'était laissé aller à l'impudeur deux ans auparavant, avec un Crépuscule à Tokyo sombre et méchamment désabusé, que Yasujirô Ozu se sent obligé de revenir à une forme de légèreté, au sautillant et au burlesque de ses débuts, afin d'étayer son propos et d'affirmer une sérénité revendiquée : Si on ne peut rien face à l'avancée du monde ou à la modernité, on peut...
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Motus et bouche cousue
Comment oublier la bouille ronde de Isamu, ses mimiques tordantes de petit bonhomme haut comme trois pommes, grave et frondeur à la fois, accroché aux basques de son grand frère, et qui ponctue toutes ses phrases d'un "I love you" incongru en quittant la maison ?
Minoru l'aîné, mène la danse, sérieux comme un pape, tenant la dragée haute à des parents dépassés par...
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Ohei!
Un film tendre, drôle, touchant..
Ozu aborde ici encore la société japonaise et sa modernisation, la famille, les conventions..
Dans une famille japonaise donc, deux enfants veulent obtenir de leurs parents une télé. Aucune de leurs provocations envers leurs parents ne fonctionnent en ce sens, leur père les trouve trop bavards, alors que les enfants estiment que les adultes parlent pour ne...
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Allez ! Tous Ozu de Beauval !
Malgré mon amour naissant pour le cinéma japonais, à part Kurosawa, je ne connais que peu la filmographie des plus grands réalisateurs nippons. Et Ozu en fait partie. Certes j’ai vu Voyage à Tokyo, qui est considéré par beaucoup comme son plus grand film. Mais je ne peux guère encore donner un avis général sur notre bon Yajusirô.
En allant voir Bonjour avec plusieurs camarades de Sens...
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Essai sur les formules de politesse et les concours de pets
On croit connaître l'œuvre d'un cinéaste... jusqu'au film qui change plus ou moins radicalement la donne. J'aime beaucoup ce genre de leçon indirecte de modestie, qui invite à la mesure, à la précaution, au jugement pondéré.
Je ne me base pas uniquement sur l'intrusion d'un concours de pets dans l'histoire, même si la chose à de quoi surprendre du côté d'un Ozu. On croit rêver, mais...
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Main Basse sur la Télévision
Dans son postulat de base, Bonjour évoque forcément Gosses de Tokyo, où dans les deux cas on retrouve des gamins qui vont affronter leurs parents, allant jusqu'à la grève de la faim, sauf qu'ici c'est pour obtenir une télévision.
Il est intéressant de comparer les deux films dans le contexte sociétal où l'on passe d'une grève contre la morale d'un père pour l'estime...
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Hula Hoop de bonheur
Il me semble que j'ai vu mon dernier Ozu il y a plus de six ans suite à un film de lui que j'avais moyennement apprécié alors que j'avais adoré tous les autres et ça m'avait stoppé net dans mon élan. Aujourd'hui je redécouvre donc ce cinéaste que j'ai beaucoup aimé par le passé et c'était un petit bonheur.
Alors oui, moi aussi les blagues sur les pets ça ne me fait pas foncièrement...
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Bonjour Ozu !
Sympathique chronique sociale, ce petit film n'a absolument pas vieilli, et se visionne avec la même affection, le même étonnement et la même joie de vivre cinquante ans après ! L'histoire y est tout à fait simple, mais profondément touchante, et surtout, amusante.
La réussite de ce film se situe également dans sa brillante mise en scène. Yasujiro Ozu, restant fidèle à son style épuré, refuse...
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"i love you!"
Bonjour semble être l'aboutissement d'une lignée de films où les caprices d'enfants attirés par la technique américaine défont l'autorité patriarcale japonaise. Ozu allie dans Bonjour la douce ironie de gosses de Tokyo et la gravité légère d'été précoce, pour faire franchement rire sans arrière-goût manifeste.
Trois intrigues:
-un concours de pet mené par trois chenapans qui...
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I Wish
Cinéaste de l’itération par définition, il est difficile de distinguer chez Ozu ce qui relève de l’auto-remake et de la variation. Si dans le cas par exemple d’Herbes Flottantes, les titres respectifs des films de 1934 et de 1959 sont un indice de taille (Histoires d’herbes flottantes et Herbes Flottantes), le cas de Bonjour (1959) est un peu plus complexe...
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